En attendant de découvrir quels auteurs seront couronnés par le Goncourt, le Femina, le Renaudot et le Médicis, quelques prix ont déjà semé du bonheur parmi la communauté littéraire.

La cinéaste Maria Larrea se voit couronner du Prix du premier roman avec son livre Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, publié chez Grasset. À l’étranger, c’est Le lâche, de Jarred McGinnis, publié chez Métailié, qui a remporté la palme.

Le Prix de la langue française a honoré Nathacha Appanah pour l’ensemble de son œuvre. L’autrice a publié près d’une douzaine de livres, entre autres Rien ne t’appartient, Le dernier frère et Tropique de la violence. Le Prix de la langue française est une initiative de la ville de Brive afin de souligner la qualité et la beauté de la langue française de l’œuvre d’une personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique. À noter, Dany Laferrière se trouvait parmi le jury.

C’est Lola Lafon qui a reçu le prix Décembre pour son livre Quand tu écouteras cette chanson, publié chez Stock dans cette fameuse collection qu’on aime bien, « Ma nuit au musée », sur laquelle vous pouvez lire un article ici. Assorti d’une bourse de 15 000 euros, la plus importante des récompenses monétaires, le prix Décembre se veut un prix anti-Goncourt, proposant des titres différents. Pour le même titre, Lola Lafon a aussi remporté le prix Les Inrockuptibles.

Enfin, le Grand Prix du roman de l’Académie française a été attribué à Giuliano da Empoli, pour son roman Le mage du Kremlin, publié chez Gallimard. Voici ce qu’en a dit André Bernier, de la Librairie l’Option, à La Pocatière : « C’est un portrait glaçant des coulisses du pouvoir au Kremlin, sous Vladimir Poutine, que livre ce premier roman de Giuliano da Empoli. Après sa démission, Vadim Baranov, longtemps principal conseiller politique du nouveau Tsar, raconte à un universitaire européen comment Poutine s’y prend pour asseoir “la base inébranlable” de son autorité, utilisant la subversion et le chaos aussi bien en Russie qu’à l’étranger, afin d’aiguiller “les forces de la colère”. De son arrivée au pouvoir à la crise de 2014 en Ukraine, en passant par la Tchétchénie et Sotchi, on voit surgir la nouvelle réalité voulue par le Tsar et ses sbires. Largement inspiré de l’expérience d’un ex-conseiller de Poutine, le roman n’en est que plus éclairant. À lire absolument! »

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