Prix Femina
Le premier des grands prix littéraires remis cette année, le Femina, est octroyé à Clara Dupont-Monod pour son roman S’adapter, publié chez Stock. En présentant une famille bouleversée par la naissance d’un enfant handicapé, l’auteure (également directrice littéraire de la non-fiction chez JC Lattès et ancienne journaliste, reporter et rédactrice en chef de différents magazines) partage habilement trois visions – en autant de parties – de la fratrie qui l’entoure. L’aîné s’y attache férocement, la cadette est dégoûtée par cet éternel bébé qui a besoin de soin et le petit dernier, arrivé après le départ de ce grand frère handicapé, regrette de ne l’avoir jamais connu. Ce titre est actuellement également en lice pour l’Interallié et le Goncourt.
Le prix étranger est allé à l’écrivain et journaliste turc de 71 ans, Ahmet Altan pour un roman écrit en prison et publié chez Actes Sud, Madame Hayat. Dans ce livre, le narrateur tombe amoureux d’une dame plus âgée que lui. L’ouvrage n’est toujours pas publié dans sa langue d’origine.
Du côté de l’essai, le prix a été remis à Annie Cohen-Solal pour Un étranger nommé Picasso (Fayard). L’essayiste y raconte comment le peintre, d’origine espagnole, n’a jamais pu obtenir la nationalité française et comment, toute sa vie, il a dû se présenter régulièrement au poste de police afin de faire valider son identité.
Prix Uderzo de la bande dessinée
L’Espagnol Jordi Lafebre a remporté le prix Uderzo du meilleur album pour Malgré tout, publié chez Dargaud. Ce dessinateur et scénariste se voit aussi remettre une bourse de 6000 euros pour cette superbe histoire d’un amour à rebours.
Le prix du meilleur dessin revient ex aequo à Olivier Taduc pour Le réveil du tigre et à Frank Pé pour La bête, cette touchante réécriture de l’attachant Marsupilami. Tous deux sont publiés chez Dupuis.
Enfin, le prix pour la meilleure contribution au 9e art est revenu à Xavier Coste pour son adaptation du roman de George Orwell, 1984, chez Sarbacane.
Prix Ivoire
De son nom complet, le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone 2021 a été remis à Blaise Ndala pour son roman, Dans le ventre du Congo. Il a été sélectionné parmi 103 livres provenant de 19 pays. Félicitations à l’auteur ainsi qu’à sa maison d’édition, Mémoire d’encrier. Vous pouvez lire ici un entretien avec monsieur Ndala, mené par Samuel Larochelle, paru en février dernier dans la revue Les libraires. Lors de la dernière remise de ce prix, en 2019, Le savon de la forêt de l’autrice ivoirienne Isabelle Rochet avait remporté le prix.
