Le Festival de la poésie de Montréal a pris fin le 2 juin dernier. Poètes et amateurs étaient au rendez-vous de ce 14e Festival où les poètes mexicains étaient à l’honneur cette année. Le 30 mai dernier, La Maison de la Poésie a dévoilé le gagnant du prix du Festival de la poésie de Montréal, qui « récompense une œuvre poétique qui, par la qualité de ses recherches formelles et thématiques, sensibilise le grand public à la poésie actuelle. »
Le récipiendaire du prix qui repart avec une bourse de 1000$ est Marcel Labine pour son recueil Le tombeau où nous courons (Les herbes rouges). Il l’emporte sur les trois autres finalistes, qui étaient Hélène Dorion (Comme livres d’amour, l’Hexagone), Larry Tremblay (158 Fragments d’un Francis Bacon explosé, Le Noroît) et Louise Warren (Anthologie du présent, Du passage).
Selon le jury, le livre du poète Labine possède une écriture « parfaitement maîtrisée qui embrasse l’univers métaphorique et le monde réel tout à la fois ». Même si le titre peut paraître désespérant, le livre nous donne droit à quelques splendeurs :
Chacun porte
ses signes
et espère
des doigts
des bouches
qui l’appellent
par son nom
Avec ce prix du Festival de poésie de Montréal, les éditions des Herbes rouges prouvent encore une fois leur importance sur la scène poétique puisque cette année deux autres de leurs poètes ont reçu des prix d’envergure, soient le Prix de poésie Estuaire-Bristro Leméac pour le recueil Pour les désespérés seulement de René Lapierre et le Prix Émile-Nelligan pour Le livre clairière de Mario Brassard.