Depuis 1996, on décerne en France les prix Chronos de littérature. Ils visent à récompenser des ouvrages qui traitent du vieillissement et des rapports entre les générations. Moyen de contrer l’âgisme ambiant? Peut-être, mais aussi une manière d’aborder nos propres appréhensions sur le sujet. Car il semblerait que de nos jours le thème ait besoin d’être démystifié.
Le prix Chronos a été créé par la Fondation Nationale de Gérontologie et s’est implanté dans les écoles, les bibliothèques et les médiathèques. Pour cette 18e édition, 35 058 jurés de tous les âges (pas question ici d’exclure qui que ce soit) ont participé au vote. Dire qu’au début de l’affaire, on ne dénombrait que 220 jurés.
Il est intéressant de jeter un oeil sur ces bouquins qui traitent avec enthousiasme et positivisme de la vieillesse. Le credo du Prix Chronos est d’ailleurs le suivant : « Grandir, c’est Vieillir ; Vieillir, c’est Grandir ». Quand on y pense, il est un peu absurde de devoir faire cette sorte d’éducation sur le processus on ne peut plus naturel du vieillissement mais si ça permet de faire la paix avec notre condition de mortel et que ça raccommode les générations qui ont grand intérêt à se côtoyer, pourquoi pas?
Les gagnants sont divisés en six catégories :
Catégorie Maternelle / CP
Les Baisers de Cornélius, d’Agnès de Lestrade et Charlotte Cottereau, éditions Balivernes
Catégorie CE1 / CE2
Le Vieux berger, de Géraldine Elschner et Jonas Lauströer, Minedition
Catégorie CM1 / CM2
Ma Tata Thérèse, de Fabrice Nicolino et Catherine Meurisse, Sarbacane éditions
Catégorie 6e / 5e
Rue Stendhal, de Yaël Hassan, Casterman junior
Catégorie 4e / 3e
La Petite fille qui aimait la lumière, de Cyril Massarotto, XO éditions
Catégorie Lycéens, 20 ans et plus
Eux sur la photo, de Hélène Gestern, Arléa éditions
Le Prix spécial Chronos-CNAV Solidarité (récompense deux ouvrages illustrant la solidarité entre les âges)
Premier Chagrin, d’Eva Kavian, éditions Mijade
et
Et Puis Paulette…, de Barbara Constantine, éditions Calmann-Lévy
Sources: