Nommé pour tous les prix importants et grand favori dans bien des cas, Le voyage dans l’Est de Christine Angot apparaît, sans surprise dans la première sélection du prix Femina 2021. Aussi, déjà nommé pour le Goncourt et le Médicis, La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr, publié aux éditions Philippe Rey, retient l’attention et risque encore de faire parler de lui. Cette année, six titres se retrouvent à la fois en lice pour le Goncourt et pour le Femina.
Leonardo Padura, quant à lui, se retrouve à la fois, du côté du Femina et du Medicis, pour Poussière dans le vent, roman qui avait remporté le prix Transfuge 2021 du meilleur roman hispanophone et qui est attendu au Québec pour le 29 septembre prochain.
Parmi les autres ouvrages qui pourraient retenir l’attention, notons le dernier de Joyce Maynard Où vivaient les gens heureux ainsi que l’ouvrage monumental – en cinq volets publiés chacun dans un livre distinct et vendu en coffret – de Philipp Weiss intitulé Le grand rire des hommes assis au bord du monde.
Rappelons que le prix Femina a été créé en 1904 par vingt-deux collaboratrices au magazine La vie heureuse pour offrir une alternative au prix Goncourt que plusieurs, à l’époque, jugeaient trop misogyne. Le jury de ce prix est uniquement féminin.
En 2020, Serge Joncour avait remporté le prix pour son ouvrage Nature humaine.
Voici la liste complète de la première sélection du prix Femina 2021 :
Romans français
- Le voyage dans l’Est, Christine Angot (Flammarion)
- Rien ne t’appartient, Nathacha Appanah (Gallimard)
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La carte postale, Anne Berest (Grasset)
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Satisfaction, Nina Bouraoui (JC Lattès)
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Le fils de l’homme, Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard)
- Le rire des déesses, Ananda Devi (Grasset)
- S’adapter, Clara Dupont-Monod (Stock)
- Parle tout bas, Elsa Fottorino (Mercure de France)
- La disparition de Jim Thompson, Vincent Hein (Arléa)
- Les envolés, Etienne Kern (Gallimard)
- Dernière oasis, Charif Majdalani (Actes Sud)
- 24 fois la vérité, Raphaël Meltz (Le Tripode)
- Les enfants de Cadillac, François Noudelmann (Gallimard)
- Le voyant d’étampes, Abel Quentin (L’Observatoire)
- Climax, Thomas B. Reverdy (Flammarion)
- La plus secrète mémoire des hommes, Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
- Farouches, Fanny Taillandier (Seuil)
Romans étrangers
- Madame Hayat, Ahmet Altan, traduit par Julien Lapeyre de Cabanes (Actes Sud)
- Monsieur N., Najwa Barakat, traduit par Philippe Vigreux (Actes Sud/Sindbad)
- Les lanceurs de feu, Jan Carson, traduit par Dominique Goy-Blanquet (Sabine Wespieser)
- L’étrangère, Claudia Durastanti, traduit par Lise Chapuis (Buchet-Chastel)
- Carnet de mémoires coloniales, Isabela Figueiredo, traduit par Myriam Benarroch et Nathalie Meyroune (Chandeigne)
- Les occasions manquées, Lucy Fricke, traduit par Isabelle Liber (Le Quartanier)
- Le chat, le général et la corneille, Nino Haratischwili, traduit par Rose Labourie (Belfond)
- Parce que Vénus a frôlé un cyclamen le jour de ma naissance, Mona Hovring, traduit par Jean-Baptiste Coursaud (Noir sur Blanc)
- Les prophètes, Robert Jones Junior, traduit par David Fauquemberg (Grasset)
- Hadès, argentine, Daniel Loedel, traduit par David Fauquemberg (La croisée)
- Eichmann à Buenos Aires, Ariel Magnus, traduit par Margot Nguyen Béraud (L’Observatoire)
- Où vivaient les gens heureux, Joyce Maynard, traduit par Florence Lévy-Paoloni (Philippe Rey)
- Poussière dans le vent, Leonardo Padura, traduit par René Solis (Métailié)
- Memorial drive, Natasha Trethewey, traduit par Céline Leroy (L’Olivier)
- Au nom des miens, Nina Wähä, traduit du suédois par Anna Postel (Robert Laffont)
- Le grand rire des hommes assis au bord du monde, Philipp Weiss, traduit par Olivier Mannoni (Seuil)