L’écrivain israélien Amos Oz est le récipiendaire du Prix littéraire Franz Kafka, haute distinction accordée à une « création littéraire exceptionnelle sur le plan artistique d’un auteur contemporain, dont l’œuvre aborde les lecteurs sans tenir compte de leur origine, nationalité et culture ». En plus des 10 000$ qui lui sont remis, il succède à des noms d’envergure tels que Philip Roth, Haruki Murakami, Harold Pinter et Elfriede Jelinek, le hissant au rang des écrivains les plus reconnus.
L’oeuvre de Oz se veut souvent empathique et met en scène des personnages aux prises avec des conflits, intérieurs et interpersonnels, qui témoignent de la fragilité et de la force de chaque être. Son autobiographie, Une histoire d’amour et de ténèbres, n’échappe pas à cette puissance romanesque qui caractérise l’écrivain. L’invention d’histoires lui venant de sa mère, – qui se donna la mort alors qu’Amos est âgé de 12 ans – cette transmission y est sûrement pour une grande part dans la destinée d’Amos Oz, écrivain.
Il est aussi engagé politiquement et est une figure de proue intellectuelle dans son pays. Il prône la gauche sioniste qui souhaite un partage du territoire entre Israël et la Cisjordanie et a cosigné avec les écrivains David Grossman et Avraham Yehoshua un texte en faveur d’un cessez-le-feu et de la paix entre les deux peuples, publié dans Haaretz, un journal d’Israël.
D’abord appelé Amos Klausner, l’homme né en 1939 change de patronyme en 1954, adoptant Oz qui veut dire en hébreu « force, courage ». Ce qui a sûrement contribué à le guider sur le chemin des écrits de vérité.
