En mars dernier, le Prix littéraire des collégiens assurait le maintien de la 17e édition malgré la fermeture des écoles. Pour ce faire, des versions numériques des œuvres finalistes ont été mises à la disposition des étudiants participants et les échanges ont pu se poursuivre virtuellement.

Rappelons que les autres titres en lice étaient : Suzanne Travolta, d’Élisabeth Benoit (P.O.L), Les offrandes, de Louis Carmain (VLB éditeur), L’évasion d’Arthur ou la commune d’Hochelaga, de Simon Leduc (Le Quartanier) et Ouvrir son cœur, d’Alexie Morin (Le Quartanier).

Huit cents jeunes de soixante-deux cégeps et collèges ont eu à lire les cinq œuvres. Après débats et discussions, le résultat final proclame Shuni, de Naomi Fontaine (Mémoire d’encrier) grand gagnant de la course 2020.

L’auteure a tenu à remercier tous les participants. « Ça me touche parce que ça me montre vers où on s’en va, vers toute cette ouverture, cette amitié qui est possible entre nous et vous », a déclaré Naomi Fontaine, visiblement émue par l’obtention de ce prix octroyé par la nouvelle génération.

Naomi Fontaine est née à Uashat, une communauté innue située dans la municipalité régionale de comté des Sept-Rivières au Québec. Elle est auteure et enseignante. Shuni est son troisième livre. Elle a publié auparavant, toujours chez Mémoire d’encrier, Kuessipan (2011), roman qui a été adapté au cinéma, et Manikanetish (2017).

« T’écrire au nom de ce nous, c’est aussi me rappeler que ce nousn’existe que dans les discours. Chez moi, tu verras l’ensemble de l’identité innue, mais tu ne nous connaîtras réellement que lorsque l’ensemble s’effacera. Pour faire place à chacun d’eux. » – Shuni, Naomi Fontaine

Photo de Louis-Karl Picard-Sioui

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