Ce prix en est un qui encourage le plaisir de lire des collégiens en leur proposant des œuvres francophones, issues des littératures de l’imaginaire d’ici. Les étudiants lisent ainsi les trois œuvres finalistes (choisies par un comité formé de spécialistes : critiques, libraires, enseignants) et en discutent ensuite dans le cadre d’activités pédagogiques encadrées par les établissements participants. De plus, des rencontres avec les auteurs sont organisées. Cette année, outre Le lièvre d’Amérique de Mireille Gagné, les deux autres œuvres finalistes étaient : Le prix de l’immortalité de Johanne Dallaire (Éditions Corbeau) et L’avenir de Catherine Leroux (Alto).
Intrigués par cette histoire étonnante de mutation génétique en lien avec le workaholisme, les étudiants ont souligné avoir aimé lire entre les lignes du Lièvre d’Amérique : « Avec son écriture efficace, rythmée à l’image de la vie d’un lièvre, l’œuvre les appelle à la lire et relire pour approfondir leurs connaissances. […] Avec des thématiques et une héroïne à laquelle s’identifier, c’est un roman qui leur reste en mémoire, grâce à son originalité et son histoire à double sens. Les étudiantes et étudiants y ont vu une éloquente mise en garde contre l’anxiété de performance, et ne manquent pas de relever : “plus on parle de ce livre, plus il est intéressant!” », a-t-il été mentionné par voie de communiqué.
Pour lire l’entrevue que Mireille Gagné avait accordée, entre nos pages, à Claudia Larochelle, c’est par ici. On y lit notamment ceci, qui vous donnera déjà une bonne idée de ce sur quoi porte le roman, qui flirte entre la science-fiction et le réalisme : « Bien sûr que nous sommes plusieurs à vouloir briller, réussir, nous dépasser, accélérer le pas, grossir les rangs enivrants de la société de performance néolibérale, étirer l’élastique plus, plus, plus encore… “Je me suis demandé ce que ça donnerait si je l’étirais jusqu’à le casser, ce fameux élastique. J’ai imaginé une Diane à qui je fais faire ça. C’est là que m’est aussi venue l’idée de la modifier génétiquement, de lui insérer un gène de lièvre pour la rendre encore plus performante”, explique Mireille Gagné. »
Sinon, rappelons que Le lièvre d’Amérique n’en est pas du tout à ses premiers éloges. Ce titre a été en lice à de nombreux prix, québécois comme français, dont certains très prestigieux :
- Finaliste du prix Les Inrockuptibles, catégorie Premier roman (2020)
- Finaliste du prix Première Plume du Furet du Nord (2020)
- Finaliste du prix Wepler de la Fondation La Poste (2020)
- Deuxième sélection du Prix Libr’à Nous (2020)
- Première sélection du prix L’impromptu du premier roman (2020)
- Sélection du Prix Expression (2020)
- Liste préliminaire du Prix des libraires du Québec, catégorie Roman-Nouvelles-Récit québécois (2021).
- Première sélection du prix Libraires en Seine (2021)
- Lauréate d’Une ville, un livre de la Ville de Québec (2021)
- Finaliste du prix littéraire François Sommer (2021)
- Finaliste du prix Régine-Deforges (2021)
- Finaliste du Prix de l’ICQ (2021)
- Sélection du Prix des Rendez-vous du premier roman 2021-2022
- Sélection du Prix du roman d’écologie (2021)
- Sélection du Prix Macondo, prix littéraire des lycées français d’Amérique du Sud (2021)
- Lauréate du Prix de création littéraire de la Ville de Québec et du Salon international du livre de Québec (2021)
- Mention spéciale du jury, prix Senghor (2021)
En plus de ce prix, Horizons imaginaires organise également un concours de critiques. Les étudiants participants sont invités à écrire un texte critique sur l’une des trois œuvres qui étaient soumises au vote. Vous trouverez le texte gagnant dans l’édition de la revue Les libraires du 7 février prochain. Pour lire la critique gagnante de l’an dernier, c’est par ici.
Le dévoilement des trois finalistes de la septième édition du Prix des Horizons imaginaires aura lieu en mai 2022.
Photo de Mireille Gagné : © Les libraires