Lors de la Journée mondiale de la poésie le 21 mars dernier, le Bureau des affaires poétiques et l’Université Laval ont remis le Prix Jean-Noël-Pontbriand à Michel Pleau. Cette récompense souhaite mettre en lumière la valeur d’exception de l’ensemble de l’œuvre d’un poète. Michel Pleau est originaire de la Basse-Ville de Québec et a remporté entre autres le Prix du Gouverneur général en 2008 pour son recueil La lenteur du monde. Il a également été honoré du Prix de la personnalité littéraire de L’Institut Canadien de Québec en 2015. On lui a aussi confié le poste de poète officiel du Parlement de 2014 à 2016.

Alors qu’il célèbre son 25e anniversaire d’écriture, Michel Pleau a fait paraître en février dernier J’aurai bientôt ton âge, un touchant recueil consacré à son père, décédé lorsqu’il avait 12 ans.

 « par-dessus ton épaule
la lumière n’avait aucun défaut
j’aurai tout fait pour m’approcher
de ta voix
trouver refuge dans une parole
qui s’élèverait avec la mienne »

Lors de son discours de réception, Michel Pleau a rendu hommage à l’âge de l’enfance :
« Permettrez-moi un instant de me tourner vers cet enfant que j’ai été et qui joue tout seul dans sa cour du quartier Saint-Sauveur. Il lance pour l’éternité une balle sur le mur de briques rouges et la rattrape sans cesse. Je voudrais, ce soir, lui remettre le Prix Jean-Noël-Pontbriand. En effet, il en sait beaucoup plus long sur la poésie que moi. Il a vécu et écrit, sans le savoir, mes premiers poèmes et c’est encore lui qui les écrit aujourd’hui. » Enfin, il a remercié Jean-Noël Pontbriand, présent à la soirée de remise, qui a déjà été le professeur du poète et qui lui a insufflé en quelque sorte la vocation poétique. 

 

Entrevue avec Michel Pleau : Se souvenir 

Photo : © Marilyn Forgues

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