Marie-Claire Blais, récipiendaire du prix Molson 2016

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Chaque année, deux Prix Molson du Conseil des arts du Canada sont attribués à des personnes qui se sont distinguées soit dans le domaine des arts, soit dans celui des sciences sociales et des sciences humaines. Avec leur bourse de 50 000$, ces prix visent à encourager les contributions à l’égard du patrimoine culturel et intellectuel du Canada. Cette année, l’écrivaine Marie-Claire Blais reçoit les lauriers, ainsi que John McGarry, titulaire de la Chaire de recherche du Canada au département des sciences politiques à l’Université Queen’s.

On saisit l’occasion pour rappeler l’envergure de l’œuvre de Marie-Claire Blais, qui a publié, depuis La Belle Bête, son tout premier roman paru alors qu’elle avait 20 ans, plus d’une vingtaine de titres. Le Belle Bête, toujours d’actualité, avait justement remporté en 2014 le Combat des livres tenu sur le plateau de l’émission Plus on est de fous, plus on lit!, alors défendu par défendu par le musicien Paul Cargnello. La poète, dramaturge, écrivaine et grande intellectuelle fut couronnée à de nombreuses reprises, notamment par le prix Athanase-David (1982), le Grand Prix littéraire international Métropolis Bleu (2000) et le prix Gilles-Corbeil décerné par la Fondation Émile Nelligan (2005). De plus, elle a reçu en 2012 un doctorat honorifique de l’Université de Montréal.

Une saison dans la vie d’Emmanuel, livre qui l’a consacrée internationalement notamment en raison du Médicis qu’il remporta en 1966, n’est cependant pas le livre avec lequel nous vous conseillerions de découvrir cette grande maîtresse des mots, de la phrase originale. Si vous n’aviez qu’un seul livre de Marie-Claire Blais à lire, essayez Soifs.

En 2005, Stanley Péan parlait en ces termes de cette auteure qu’il admire : « On aime répéter que les livres de Marie-Claire Blais sont ténébreux. Et ce n’est certes pas Augustino et le chœur de la destruction, troisième volet de la trilogie entamée avec Soifs, qui dissipera cette idée reçue. Pourtant, je préfère penser que Marie-Claire Blais écrit des romans exigeants, comme l’est parfois la littérature, mais ces exigences n’expriment rien d’autre que le refus de la facilité qui prévaut dans trop de domaines à l’heure actuelle. » 

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