L’édition 2018 du Combat national des livres a tiré sa révérence cet après-midi, laissant derrière elle un grand vainqueur élu grâce à 30 000 votes du public : le roman Ligne brisée de Katherena Vermette (Québec Amérique), lequel était défendu par Naomi Fontaine. Le Combat avait lieu sur les ondes radiophoniques de Radio-Canada, lors de l’émission Plus on est de fous, plus on lit! animée par Marie-Louise Arsenault, entre le 7 et le 11 mai dernier. Le concept était le suivant : cinq personnalités défendaient à coup d’arguments costauds, de passion dévorante et d’envolées lyriques leur livre coup de cœur, provenant chacun d’un territoire canadien bien précis afin de représenter toute l’étendue du talent littéraire de notre pays.

« Des vies qui s’imprègnent les unes des autres. Des visages tracés. Soudainement, la réserve se défait, et dans toute sa dignité, la communauté apparaît. J’aime l’audace de ce livre qui nous entraîne si profondément dans ce quartier de North End que tous les repères statistiques, stéréotypés, idéalisés sont perdus. Ne reste que l’intimité, l’humanité. » : tels sont les propos tenus par Naomi Fontaine pour parler de cet ouvrage qui se déroule dans le quartier North End de Winnipeg, reconnu pour son taux élevé de violence et de criminalité. Rappelons que ce roman est traduit en français par l’auteure Mélissa Verreault. 

C’est donc devant C’est le cœur qui lâche en dernier, de Margaret Atwood (Robert Laffont) défendu par Russell Smith (Ontario), Écorchée, de Sara Tilley (Marchand de feuilles) défendu par Antonine Maillet (Provinces de l’Atlantique), Le club des miracles relatifs, de Nancy Huston (Actes Sud/Leméac) défendu par Ibrahima Diallo (Ouest canadien) et Le jeu de la musique, de Stéfanie Clermont (Le Quartanier) défendu par Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques (Québec) que Ligne brisée, défendu par Naomi Fontaine (Territoires autochtones) l’emporte.

En complément :
Les cinq livres dans l’arène vus par les libraires du Québec

Marie-Louise Arsenault nous parle de ce Combat des livres

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