Première sélection du Man Booker Prize International

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Ce sont treize romans qui concourent pour l’édition 2017 du prestigieux Man Booker Prize International, qui célèbre le meilleur de la littérature internationale traduite en anglais. Du lot, le jury de cinq personnes – dont la romancière Elif Shafak – a retenu deux ouvrages français : Boussole de Mathias Enard (Actes Sud) et Petit piment d’Alain Mabanckou (Seuil). Voici les finalistes, parmi lesquels plusieurs livres de grand intérêt déjà traduits en français :


Boussole
de Mathias Enard (Actes Sud) – France
« Boussole nous amène à partager une nuit d’insomnie avec Franz Ritter, musicologue autrichien dans son appartement de Vienne. À travers ces heures, c’est presque toute la vie de Franz qui se déroule devant nous. On partage ses amours, ses voyages, son adoration de l’Orient, de Sarah, d’Istanbul et de son opium, de Palmyre et de ses ruines, toutes ces choses trouvées par une boussole brisée qui pointe encore et toujours vers l’Est, insaisissable. Un grand livre d’un grand auteur. » Jean-Philip Guy, librairie du soleil (Ottawa)

D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds
de Jon Kalman Stefansson (Gallimard) – Islande
« Je suis sous le charme. L’écriture de Stefansson est grandiose, belle, vraie… Une saga islandaise, tout simplement, l’immensité en est presque le personnage principal. Enivrant à souhait! » Jérémy Laniel, librairie Carcajou (Rosemère)

Judas
d’Amos Oz (Gallimard) – Israël
« En 1959, à Jérusalem, alors que Shmuel n’arrive plus à payer ses études, il devient le garçon de compagnie d’un vieil homme à qui il doit faire la lecture et la conversation. Un grand roman sur les rapports entre judaïsme et christianisme et sur la trahison. » Revue Les libraires

Petit piment
d’Alain Mabanckou (Seuil) – France
« Alain Mabanckou nous fait sourire devant les mésaventures – parfois bouleversantes, souvent burlesques – de l’orphelin éponyme. Entre deux ou trois de ses quatre cents coups, il côtoiera deux jumeaux, grands gaillards qui exercent sur lui une forte influence, ainsi que Mama Fiat 500, à la tête d’une maison close… » Josée-Anne Paradis, revue Les libraires        

Les chroniques de Zhalie 
de Yan Lianke (Philippe Picquier) – Chine
« Récipiendaire du prix Franz Kafka, Yan Lianke dépasse censure et autocensure en maîtrisant l’art de contourner pour mieux épingler. » Télérama

Un cheval entre dans un bar
de David Grossman (Seuil) – Israël
« De cette soirée avec Dovalé, on ressort meilleur, certain qu’il suffirait parfois de si peu pour éviter tant de souffrances humaines. » La Presse

Guerre et Térébenthine de Stefan Hertmans (Gallimard) – Belgique
« Hertmans ne se livre pas à un simple exercice de piété familiale. Il exhausse le genre, en inscrivant cette vie minuscule dans le temps et en en faisant le socle d’une méditation sur la fausse atonie des existences ordinaires. » Télérama

Les invisibles
de Roy Jacobsen (Gallimard, à paraître en mai prochain) – Norvège
Les Barroy vivent très pauvrement sur leur îlot minuscule, survivant grâce à leurs terres, leur bétail et la pêche. Lorsque le père, Hans, meurt soudainement, sa femme Maria devient folle et est internée. Ingrid devient alors chef de famille et doit trouver un autre moyen de répondre aux besoins des siens. [Résumé de l’éditeur]

La niche de la honte
d’Ismail Kadare (Fayard) – Albanie
Histoire d’un Empire qui écrase tout acte rebelle dans laquelle l’auteur dénonce et analyse les rouages de l’oppression ottomane et, en même temps, désigne les ressorts de la liberté. [Résumé de l’éditeur]


Livres non traduits :
Swallowing Mercury de Wioletta Greg (Portobello Books) – Pologne
Bricks and Mortar de Clemens Meyer (Fitzcarraldo) – Allemagne
Mirror, Shoulder, Signal de Dorthe Nors (Pushkin Press) – Danemark
Fever Dream de Samanta Schweblin (Oneworld) – Argentine

Le lauréat de la bourse de 25 000 livres sterling (environ 40 000$) sera dévoilé le 14 juin prochain.

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