Les finalistes du prix Marcel-Couture

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Le prix Marcel-Couture, décerné par le Salon du livre de Montréal depuis 16 ans, souligne « le travail exceptionnel qu’un éditeur québécois a déployé pour la publication d’un ouvrage illustré original en langue française ». Le prix s’accompagne d’une bourse de 10 000$ en placement publicitaire offert par La Presse, donnant ainsi de la visibilité à un ouvrage illustré d’exception.

Le lauréat sera dévoilé lors du Salon du livre de Montréal, dont la 39e édition se déroulera du 16 au 21 novembre. 

Rappelons que l’an dernier, c’est l’ouvrage Curieuses histoires de plantes du Canada (t.1) d’Alain Asselin, Jacques Cayouette et Jacques Mathieu (Septentrion) qui avait remporté cet honneur.

Voici les titres en lice :


Le temps du paysage

Hélène Dorion (Druide)

Lors d’un séjour en Italie pour une résidence d’écriture, l’écrivaine et poète Hélène Dorion apprend que son père est mourant. Alors que le brouillard s’installe, elle explore en mots et en photos « ces états transitoires, ces passages nécessaires qui nous invitent à rejoindre une autre rive ». Ce récit poétique s’avère un bel hommage à son père, à l’homme qu’il était, à ce qui lui a transmis, à son regard sur l’existence. Ces mots sensibles et profonds s’inscrivent dans le deuil et contrastent avec la beauté du paysage illustrée par les photos, empreintes de brouillard comme l’état d’âme de l’auteure, où on y décèle l’immensité et l’infini. Une contemplation nécessaire et apaisante dans laquelle surgit aussi l’amour. « Le temps du paysage, c’est celui de la mort dont on ne sait rien, de la beauté dont on sait si peu et de l’amour dont on voudrait tout savoir. »

Au gré des champs : Une histoire d’agriculture, de famille et de cuisine
Marie-Pier Gosselin et Virginie Gosselin (Du Passage)

Au gré des champs est un hymne au travail des artisans de la terre et à leur savoir-faire, ainsi qu’un livre de recettes inédites de grands chefs québécois. À travers des images d’un quotidien dont elle a réussi à capturer l’émotion, Virginie Gosselin, photographe, nous montre la beauté, mais aussi la dureté et l’humilité de la vie à la ferme, mises en mots par sa sœur Marie-Pier. Suivent 52 recettes de cuisine, réalisées à partir des sept fromages biologiques de la ferme natale des deux auteures. Classées par fromage et par type de plats, ces recettes plus appétissantes les unes que les autres sont signées Martin Juneau, Guillaume Cantin, Normand Laprise, Jonathan Lanciault, Marc-Alexandre Mercier, Audrey Dufresne, Alexandre Auclair, Shane Sluchinski, Jason Nelsons et Daniel Lacroix. Regard croisé des artisans de la terre et de la table, Au gré des champs ravira les amoureux des fromages québécois et des produits issus d’une agriculture engagée et durable! [Résumé de l’éditeur]

En complément : Entrevue avec les auteures du livre


VVV : Trois odyssées transfrontières
Patrick Beaulieu et Daniel Canty (Du Passage)

Cet « atlas géopoétique » retrace trois parcours de création –Vecteurmonarque (2007), Ventury (2010) et Vegas (2013) – à travers un corpus visuel et littéraire où les images dialoguent avec de la prose poétique, des essais, des témoignages et des récits de voyage. Dans Vecteur monarque, Patrick Beaulieu et Daniel Canty pistent les nuées migratoires des papillons monarques à bord de la Monarca Mobile, un camion postal transformé en observatoire et en galerie d’art ambulante du Québec au Mexique. Dans Ventury, Patrick Beaulieu et les « chercheurs de vent » Alexis Pernet, Daniel Canty et Dauphin Vincent se lancent à la poursuite des vents d’Amérique au volant du Blue Rider, un vénérable camion Ford Ranger équipé d’une manche à air et d’une girouette. Enfin, dans Vegas, nos « aventuriers du hasard » suivent le chemin de la fortune en se rendant de Las Vegas (NV) à Luck (WI), à bord de la Magic Dart, un bolide ayant sur son capot une roue de fortune constellée de symboles de l’américanité. [Résumé de l’éditeur]


Bobos : Chroniques de la petite douleur
Hugo Léger et Sébastien Thibault (Somme toute)

Dès le départ, on nous avertit : ce livre est « un becquer bobo à l’être humain dont le sport favori est de se plaindre ». Ainsi, Hugo Léger trempe sa plume, alerte à la moindre blessure, dans la poésie que crée la conscience du corps, dans ce quotidien qui, parfois, nous meurtrit. Par ici la coupure au doigt, le feu sauvage, le mal de cœur ou la gastro! Avec son écriture décomplexée, vive et intelligente – on n’est pas étonné d’apprendre qu’il fut concepteur-rédacteur chez Cossette Communication-Marketing –, il nous prouve combien il peut être intéressant d’avoir mal et que « les gens en santé n’ont pas d’histoire ». Rien de triste, donc, que des constats factuels et inspirés. De son côté, Sébastien Thibault fait un travail remarquable en illustrant chacun des maux avec intelligence et acuité d’esprit. À elles seules, ses images parlent un langage que tous saisiront, en mémoire d’une petite douleur passée. Étrange et non moins intéressant, Bobos propose d’entrer dans le corps d’un narrateur sympathique, hautement attentif à sa chair. [Josée-Anne Paradis, Les libraires]


Je ne tiens qu’à un fil mais c’est un très bon fil
Sylvie Laliberté (Somme toute)

Ce livre, c’est la vie. Celle de Sylvie Laliberté, de son enfance solitaire entourée de livres, en passant par sa vie d’adulte auprès de son amoureux, jusqu’à ce moment où elle s’occupe de son père qui a perdu ses mots. Son existence suit un fil, celui d’une femme à l’esprit éclairé qui tout au long de la lecture nous sort des phrases pour la plupart éblouissantes. L’auteure sait reconnaître les travers comme les beautés de l’humain. Par petits tableaux souvent accrocheurs, rarement banals, elle nous éclaire sur notre existence en nous racontant une histoire qui lui est propre. Le livre est agrémenté de photos, œuvres de l’auteure, appuyant le propos du livre. Un objet qui fait sourire, réfléchir et auquel on a souvent envie de revenir. Un véritable antidote à la morosité ambiante. [Marie-Hélène Vaugeois, librairie Vaugeois, Québec]

 

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