Le Prix des Libraires français à Valentine Goby

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Au dernier tour de piste, se trouvait le trio L’invention de nos vies de Karine Tuil, Il pleuvait des oiseaux de la Québécoise Jocelyne Saucier et Kinderzimmer de Valentine Goby. C’est finalement cette dernière qui est repartie avec l’honneur du Prix des Libraires de France 2014 avec 233 voix sur 467.

Ce roman est une incursion dans le camp de la mort de Ravensbrück où des milliers de femmes sont détenues.

Le père. Le frère. C’était de l’autre côté, dans la vie morte. Déjà il n’y avait plus de mère, puis on a retiré le père, le frère, plus d’hommes, retiré Lisette, comme les musiciens se retirent un à un de l’orchestre dans la symphonie des adieux de Haydn, la partition se dénude et à la fin c’est un souffle, violon solo, puis le silence.

Le récit se pose particulièrement sur la vie d’une jeune femme de 22 ans, Mila, qui alors qu’elle est au camp, découvre qu’elle est enceinte. D’ailleurs, le titre du livre, Kinderzimmer, est le nom de l’endroit où se retrouvaient les nouveau-nés du camp. Une vie naissante au cœur de la barbarie et de l’imminence de la mort est une sorte de preuve supplémentaire du caractère volontaire de la vie humaine qui ne s’occupe ni de l’endroit ni des circonstances pour pousser et venir au monde.

 http://www.prix-des-libraires.fr

Source: Livres Hebdo

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