Dans la foulée de la récompense d’Anise Koltz, gratifiée du prix Goncourt de la poésie le vendredi 4 mai dernier pour l’ensemble de son œuvre, les prix Goncourt du premier roman et de la nouvelle ont été annoncés. Celui récompensant un premier roman a été remis à Mahir Guven pour son livre Grand frère publié chez Philippe Rey, tandis que le Goncourt de la nouvelle a été remis à Microfictions 2018 de Régis Jauffret chez Gallimard.

Les prix Goncourt du premier roman, de la nouvelle et de la poésie étaient distribués originellement sous formes de bourses. Désormais en partenariat avec différentes municipalités et remis six mois avant le prix Goncourt, ces récompenses visent à distinguer et honorer différents genres tout en montrant la pluralité de littératures remarquées par l’Académie Goncourt.

Mahir Guven succède ainsi à Maryam Madjidi, auteure de Marx et la poupée pour le Goncourt du premier roman. Grand frère est l’histoire d’une famille parisienne dont l’un des membres, parti en Syrie au sein d’un organisme humanitaire, revient après des semaines sans avoir donné de nouvelles. Ce premier roman traite à la fois du djihadisme et de la radicalisation, sans faire l’impasse sur des réalités occidentales comme l’ubérisation du travail, l’intégration sociale pour les familles issues de l’immigration, de la lutte pour survivre, à la fois physiquement et financièrement. Grand frère a ainsi été préféré par les membres du jury à Ariane de Myriam Leroy, Géographie d’un adultère d’Agnès Riva et Si de Lise Marzouk.

Régis Jauffret, de son côté, lauréat du Goncourt de la nouvelle, est l’héritier de Raphael Haroche et son Retourner à la mer. Concourant face à Ceci est mon cœur de Louisiane C. Dor, Demi-tour d’Hélène Lenoir et Dix manteaux rouges de Thierry Laget, Microfictions 2018, à l’instar de Microfictions du même auteur paru en 2007, propose 500 nouvelles sur un millier de pages. Classées par ordre alphabétique, ces nouvelles emmènent le lecteur dans des quotidiens désunis, où des vies banales sont confrontées à des situations tour à tour tristes, choquantes, heureuses.

Par la suite, nous avons appris les titres retenus pour le Goncourt de la biographie, désormais intitulé prix Edmonde Charles-Roux. Sont en lice Bernard-Marie Koltès d’Arnaud Maïsetti, Madame Céline de David Alliot, Maurice G. Dantec : Prodiges & outrances d’Hubert Artus, Salinger intime : enquête sur l’auteur de l’Attrape-Cœurs de Denis Demonpion et Susan Sontag de Béatrice Mousli. La lauréate ou le lauréat sera annoncé le 5 juin prochain.

Publicité