Les prix du Canada en sciences humaines et sociales

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Les prix du Canada sont octroyés annuellement à quatre ouvrages savants, deux écrits en français et deux en anglais, dans les domaines des sciences humaines et sociales et qui ont reçu une aide financière du Prix d’auteurs pour l’édition savante (PAES). Chaque lauréat reçoit un montant de 2500 $.

Le PRIX DU CANADA EN SCIENCES HUMAINES est remis à Pierre Anctil pour son livre Jacob-Isaac Segal, 1896-1954 : Un poète yiddish de Montréal et son milieu (Presses de l’Université Laval)

Résumé de l’éditeur : Jacob-Isaac Segal, un des premiers écrivains en langue yiddish au Canada, est l’auteur d’une oeuvre littéraire à la fois riche et moderne. Né en Ukraine en 1896 et immigré à Montréal en 1910, Segal a fortement contribué à l’essor d’une littérature yiddish dans la métropole québécoise. […] Son écriture, empreinte de lyrisme et de mysticisme, a ouvert la voie à un important courant littéraire dans la diaspora juive en Amérique du Nord. Dans cet essai, l’anthropologue Pierre Anctil retrace le parcours littéraire du poète Jacob Isaac Segal et son milieu.

Commentaire du jury : « L’essai de Pierre Anctil est davantage qu’une biographie passionnée et passionnante. … À travers Segal, c’est toute la communauté juive est-européenne qui arrive massivement à Montréal qui est dépeinte, avec ses circulations mondiales, tant les liens sont nombreux avec les conjonctures européenne, nord-américaine et québécoise. La grande force de cet essai est de renouveler l’histoire du pluralisme québécois. »

Le PRIX DU CANADA EN SCIENCES SOCIALES est remis à Hugues Théorêt pour son livre Les chemises bleues : Adrien Arcand, journaliste antisémite canadien-français (Éditions du Septentrion)

Résumé de l’éditeur : Alors qu’Adolf Hitler s’empare du pouvoir en Allemagne, Adrien Arcand jette au Québec les bases du Parti national social chrétien. Ses membres, appelés les Chemises bleues, portent l’uniforme militaire et arborent la croix gammée. Arcand voit des complots juifs partout. Son discours trouve écho chez des adeptes qui, comme lui, cherchent un bouc émissaire à tout le mal qui ronge la société. Même après son emprisonnement durant la Seconde Guerre mondiale, le fanatique Adrien Arcand continue à correspondre avec les têtes de pont de l’antisémitisme. Jusqu’à sa mort en 1967, il poursuit sa campagne de propagande contre les communistes et les Juifs. Hugues Théorêt détaille en toute objectivité une période sombre de l’histoire idéologique du Québec dans une recherche précise et rigoureuse.

Commentaire du jury : « Dans son livre Les chemises bleues, Hugues Théorêt se penche sur un sujet grave – la trajectoire d’Adrien Arcand, un intellectuel et militant antisémite des années 1930 à 1960 – [avec] une narration patiente, nuancée, humaniste et contextualisée. Loin des polémiques stériles, de la surinterprétation ou des positionnements trop personnels, cette étude s’avérera indispensable à la compréhension, sous un angle québécois et canadien, d’un phénomène récurrent dans l’histoire de l’humanité et non cantonné à l’Europe : le discours haineux. »

Le Canada Prize in the Humanities a été attribué à Sandra Djwa pour son livre Journey With No Maps: A Life of P.K. Page (McGill-Queen’s University Press) et le Canada Prize in the Social Sciences à David E. Smith pour son ouvrage Across the Aisle: Opposition in Canadian Politics (University of Toronto Press).

FédérationDesSciencesHumaines

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