Les prix de l’Institut d’histoire de l’Amérique française

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L’Institut d’histoire de l’Amérique française, l’association québécoise des historiennes et historiens
québécois fondé en 1946 par Lionel Groulx, a divulgué lors de son 67e congrès qui a eu lieu cette année dans la Capitale-Nationale, la liste de ses gagnants.

Le Prix Lionel-Groulx, qui est doté d’une bourse de 5000$, récompense le meilleur ouvrage d’histoire publié dans la dernière année et portant sur l’Amérique française. Le jury a déterminé le gagnant à l’unanimité :

Archéologie de l’Amérique française, par Marcel Mousette et Gregory A. Waselkov.
Entre le début du XVIe siècle et le milieu du XVIIIe, de vastes territoires de l’Amérique du Nord, plusieurs îles des Antilles et de petites régions du littoral de l’Amérique du Sud devinrent des colonies de la France. […] Depuis environ trois quarts de siècle, et en particulier à partir des années 1960, les archéologues ont entrepris des fouilles dans toutes les régions des Amériques susceptibles de révéler des traces laissées par cette occupation française. Toutefois, les résultats de ces recherches archéologiques demeurent trop souvent confinés dans des écrits et rapports techniques difficilement accessibles au grand public – et même aux chercheurs.
Marcel Moussette et Gregory A. Waselkov ont donc relevé le défi d’organiser de façon rationnelle l’immense quantité de données disponibles en proposant une synthèse de la recherche archéologique accomplie sur le vaste territoire de l’Amérique coloniale française qui couvre l’Acadie et Terre-Neuve, le Canada, le Pays d’en Haut et le Pays des Illinois, la Louisiane, les Antilles et la Guyane.

Le Prix de l’Assemblée nationale s’intéresse à l’excellence d’un ouvrage d’histoire politique. Cette année, les honneurs ont été remis, à l’unanimité également, à Alain Beaulieu, Stéphanie Béreau et Jean Tanguay pour Les Wendats du Québec. Territoire, économie et identité, 1650-1930.

L’établissement à Québec en 1650 marque un tournant dans l’histoire des Wendats. Implantés au cœur de la colonie française, ils en subissent rapidement les influences, se convertissant à la religion catholique et adoptant plusieurs éléments de la culture de leurs voisins canadiens, avec qui ils entretiennent des relations régulières et à qui ont les compare souvent. Malgré ces rapprochements, ils « n’en restent pas moins distincts, par leurs habitudes et leur caractère », déjouant les prédictions de ceux qui, au xixe siècle, prévoyaient leur disparition prochaine par amalgame avec la population coloniale.

Le Prix Michel-Brunet est remis à un jeune historien de 35 ans et moins et est accompagné de 1000$. Le lauréat 2014 est Stéphane Savard pour son ouvrage Hydro-Québec et l’État québécois, 1944-2005.

Quels ont été les débats, dans le cercle des responsables politiques et administratifs, concernant Hydro-Québec, les territoires qu’elle gère, les techniques qu’elle utilise et l’impact de ses activités sur la vie et l’identité des Québécois et des Autochtones? Stéphane Savard présente, de façon exhaustive et perspicace, le rôle prédominant de la société publique dans la construction nationale, ainsi que son instrumentalisation politique à des fins étatiques ou partisanes.

Quant au Prix Guy-et-Lilianne-Frégaut (1000$), il met en lumière un article publié dans le plus récent volume complet de la Revue d’histoire de l’Amérique française. Le prix a été remis à Éva Guillorel pour son article « Gérer la « confusion de Babel » : politiques missionnaires et langues vernaculaires dans l’Est du Canada (XVIIe – XIXe siècles) ».

(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

Source : ihaf

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