L’Académie des lettres du Québec a fait connaître ses lauréats pour chacun de ses prix lors de la soirée d’ouverture du Salon du livre de Montréal qui s’est tenue le mercredi 20 novembre. Comme chaque année, elle octroie une récompense pour le roman, le recueil de poésie, la pièce de théâtre et l’essai québécois qui se sont distingués par leur qualité exceptionnelle.

Kevin Lambert est le lauréat du prix Ringuet qui félicite l’auteur d’un roman, d’un récit ou d’un recueil de nouvelles particulièrement réussi. Lambert l’emporte pour son roman Querelle de Roberval paru chez Héliotrope en septembre 2018 et qui a déjà fait parler de lui, entre autres en faisant partie des sélections des prix Médicis et Wepler en France et en étant sur la une du cahier Livres du journal Le Monde. Les autres auteurs qui étaient en lice pour le prix Ringuet étaient Daniel Grenier pour son roman Françoise en dernier (Le Quartanier) et Annie Perreault pour son roman La femme de Valence (Alto).

En ce qui a trait au théâtre, Rachel Graton remporte la mise et reçoit le prix Marcel-Dubé pour sa pièce La nuit du 4 au 5 (novembre 2018, Dramaturges Éditeurs) qui était aussi dans la liste des finalistes du Prix littéraire du Gouverneur général. « La nuit du 4 au 5 est le récit d’une jeune fille qui a choisi de parler plutôt que de se taire et qui se relève au lieu de rester par terre », annonce le résumé de l’éditeur. Les autres candidats au prix étaient Fanny Britt pour Hurlevents (Leméac) et Olivier Choinière pour Ennemi public (Leméac).

Côté poésie, le prix Alain-Grandbois est allé à Catherine Harton pour Les ordres de la nuit (mai 2018, Poètes de brousse). « je présente un siècle de mèches et d’embuscades/à partir de la fibre du cœur : les sabots, la garnison noire/des corps retournés au soleil, nos étincelants spécimens/maintenant pulsations, maintenant virtuoses ». Les autres poètes finalistes étaient Joséphine Bacon pour Uiesh / Quelque part (Mémoire d’encrier) et Marcel Labine pour Bien commun (Les Herbes rouges).

Enfin, le prix Victor-Barbeau qui honore l’excellence du travail d’un essayiste a été remis à Vincent Lambert pour L’âge de l’irréalité : Solitude et empaysagement au Canada français 1860-1930 paru chez Nota Bene en avril 2018. Robert Dion était également en lice pour Des fictions sans fiction ou le partage du réel (PUM), ainsi que Guylaine Massoutre pour Pavane (Le Noroît).

 

Photo de Rachel Graton (encadré) : © Éva-Maude T.C.
Photo de Kevin Lambert : © Valérie Lebrun
Photo de Catherine Harton : © Sophie Beaulieu-Jacques

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