Trois prix ont été récemment récoltés par des artistes du polar, un genre dont plusieurs lecteurs se délectent, à l’occasion du 10e Festival Quais du polar qui s’est terminé hier 6 avril à Lyon. À commencer par le prix Le Point du Polar européen qui a été remis au Français Hervé Le Corre pour son roman Après la guerre (éditions Rivages), une histoire qui se passe dans le Bordeaux des années 50, encore marqué par la Deuxième Guerre. En mars dernier, Éric
Libiot du journal l’Express dit qu’« Hervé Le Corre est un conteur des ombres et des (faibles) lumières à l’immense puissance romanesque – 524 pages au garrot. Après la guerre est un livre plein et entier. Qui dit les parcours chaotiques, les compromissions des uns face au pouvoir et les révoltes des autres devant l’injustice. Le monde défait les hommes, mais les hommes font le monde. Un paradoxe aux allures métaphysiques que Le Corre ancre dans le quotidien de chacun. C’est banal. C’est extraordinaire. »
Les lecteurs quant à eux ont décerné le prix Quai du polar/20 minutes à l’auteur Ian Manook pour Yeruldelgger, un premier roman paru chez Albin Michel qui se passe en terre mongole. L’enquêteur Yeruldelgger tente d’élucider le meurtre d’une petite fille dans un univers où corruption et soif mercantile sont sans limites. Claude Mesplède, le président du jury, parle de Yeruldelgger comme d’un roman qui «allie l’exotisme d’un pays très lointain et une belle maîtrise de l’intrigue». Il en a d’ailleurs profité pour solliciter à l’auteur une «suite à ces aventures du héros des terres rares».
Enfin, le prix BD Expérience/Le Petit Bulletin a été octroyé à Brüno et Fabien Nury (Dargaud) pour Tyler Cross, un album de gangsters qui a aussi remporté le prix de la BD Fnac 2014.
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