Trois prix d’écriture dramatique québécoise ont été octroyés le 27 novembre dernier. Ils sont remis par le Centre des auteurs dramatiques (CEAD).

PRIX MICHEL-TREMBLAY
Meilleur texte dramatique créé à la scène

J’aime Hydro
Christine Beaulieu (Atelier 10)

Résumé : Parce que je suis Québécoise. Parce que j’ai la conviction que la nature humaine est intrinsèquement bonne. Parce que je pense qu’on peut dialoguer même si on a des opinions différentes. Parce que je sais que je pars de zéro et que je ne suis pas crédible comme agente d’information sur l’énergie. Parce que j’ai des craintes pour l’avenir. Parce que mon « j’aime » est sincère. Bienvenue à J’aime Hydro.

Commentaires du jury : « J’aime Hydro est une œuvre d’exception à plusieurs égards. Non seulement la démarche et le résultat mettent la barre haute en matière de théâtre documentaire au Québec, mais le texte en soi est captivant, instructif et émouvant. […] Cette pièce nous a semblé être une nécessité dans le paysage québécois actuel : tous et toutes devraient la lire ou la voir, pour en tirer autant des bénéfices citoyens que des plaisirs artistiques. »

Jury : Présidé par Pascal Brullemans – Lise Castonguay, Frédéric Dubois, Iannicko N’Doua et Marie-Claude St-Laurent.

PRIX LOUISE-LAHAYE
Écriture dramatique jeune public

Les haut-parleurs
Sébastien David (Leméac)

Résumé : Le Fils, un garçon de seize ans, déménage dans une ville assoupie avec son père. C’est le début de l’été, les lieux sont désertés. Restent le Voisin, homme étrange qui fait de la musique électroacoustique, et Greta, une adolescente impétueuse que le Fils rencontre dans un frigo à bières un jour de chaleur caniculaire. Tiraillé ainsi entre deux amitiés incompatibles, il tisse des liens parallèles avec ces nouveaux venus dans sa vie, avant qu’éclatent les méfiances, les gestes impardonnables, les conflits.

Commentaires du jury : « Dans ce texte troublant de Sébastien David, tout est pensé, réfléchi, mais en laissant une grande place aux mystères de ses trois personnages, des figures fortes et complexes déstabilisées par la situation qui les confronte. Structurée de façon morcelée, cette pièce exige du spectateur de construire lui-même les liens entre les différentes dimensions de cette histoire où s’entrechoquent l’amitié, le désir, les préjugés, la transmission du sens, l’exclusion sociale, les tourments de la trahison, l’appel de la création et l’ombre de la foi. »

Jury : Présidé par Louis-Dominique Lavigne – Linda Brunelle et Sharon Ibgui.

PRIX GRATIEN-GÉLINAS
Relève en écriture dramatique

La nuit du 4 au 5
Rachel Graton

Résumé : Une femme a été́ agressée. Elle s’est débattue. Elle a crié et ce cri salvateur, réveillant ses voisins et mettant en fuite son agresseur, fait ressurgir toute la vie qui résiste en elle. Mais depuis, sa mémoire lui joue des tours. Cherchant à reconstruire la chronologie des événements et le visage de son agresseur, elle doit naviguer entre souvenirs fuyants et amnésie momentanée.

Commentaires du jury : « L’auteure réussit une plongée sensible et complexe dans un sujet important, trop souvent relégué à l’anecdotique ou au scabreux. Elle nous offre une version démultipliée du réel, une véritable partition théâtrale dont on devine chaque signe soigneusement choisi. Elle nous entraîne dans une enquête où se mêlent habilement le banal et le tragique, où elle se joue des préjugés et où les morceaux de bravoure ont comme contrepoint un ludisme maîtrisé. »

Jury : Présidé par Geneviève Billette – Christian Lapointe et Sasha Samar.

Les résumés sont ceux des éditeurs ou programmateur.



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