C’est un réel plaisir que de constater à quel point la littérature québécoise s’illustre ailleurs, et ce, dans divers aspects. Si c’est l’air salin qui s’exhale à travers les mots de Roxanne Bouchard qui a attiré l’attention du jury du Festival Étonnants Voyageurs, c’est un personnage féminin, épris de vérité comme de justice, qui a titillé le jury du prix Marie Claire.

Nous étions le sel de la mer, paru récemment en France aux Éditions de l’Aube et ici chez VLB éditeur, continue de faire des adeptes. En effet, Roxanne Bouchard a reçu en avril dernier le prix Quais du polar en plus d’une mention spéciale du prix Polar derrière les murs, un doublé qui ne s’était jamais produit auparavant. À quelques jours de l’ouverture du Festival Étonnants Voyageurs, à Saint-Malo, la Québécoise est à nouveau récompensée, cette fois-ci du prix Compagnie des Pêches, doté d’une bourse de 1500 euros (env. 2200$).

Attribué au même moment, le prix Gens de mer a été décerné à Julian Sancton pour son roman Cauchemar en Antarctique, paru chez Payot. Les prix Gens de mer et Compagnie des Pêches visent à souligner la qualité d’un ouvrage où l’univers maritime se déploie dans une large mesure. Si Roxanne Bouchard n’est pas née particulièrement près du fleuve et encore moins près de la mer, elle s’est vite imprégnée des eaux en apprenant à faire de la voile et en adoptant la Gaspésie. Là-bas, les marins l’ont initiée aux usages des gens de la mer. Elle y a vite puisé son inspiration pour sa trilogie qui met en scène l’inspecteur Joaquin Moralès. On souhaite bon vent à ce premier tome qui navigue avec aisance dans la flotte française.

Tout récemment, le Québécois Nicolas Delisle-L’Heureux a remporté le prix Marie Claire pour son roman Un grand bruit de catastrophe, publié en France aux éditions Les Avrils, paru chez nous aux Éditions du Boréal sous le titre Les enfants de chienne. Le prix Marie Claire souligne la qualité d’un roman écrit en français, publié lors de la rentrée hivernale et qui traite du destin d’une femme, du passé ou du présent. Plus tôt cet hiver, le roman de Nicolas Delisle-L’Heureux s’était faufilé dans la très sélective liste du prix Orange. On salue bien bas cette mise en lumière, même s’il n’a pas franchi le cap de la deuxième et dernière sélection.

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