Les finalistes du Prix Spirale Eva-Le-Grand 2015-2016

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Depuis 1995, le magazine culturel Spirale couronne un essai portant sur les arts, les lettres, la culture ou les sciences humaines. De cette façon, Spirale reconnaît la contribution d’un ouvrage qui pousse la réflexion sur des enjeux entourant la culture actuelle ou sa mémoire. 

Cette année, les ouvrages de trois hommes d’idées sont dans la mire du jury. Les voici: 

La médiocratie (Lux Éditeur, 2015), d’Alain Deneault
On retrouve dans La médiocratie l’essentiel de la pensée indignée d’Alain Denault. L’auteur élabore cette synthèse de diverses chroniques et articles parus dans les dernières années, selon trois axes. Il dénonce ainsi l’instauration de la médiocratie en tant “qu’idéal” social, puis il démontre et démonte ses mises en place économique et politique. Il s’agit d’un texte dense et pamphlétaire qui fait penser aux essais les plus ambitieux de Chomsky ou de Chris Hedges. Le tout se lit comme une dénonciation sans équivoque des mœurs politiques contemporaines. Un essai puissant. (Jean-Philip Guy, librairie Du Soleil (Ottawa))

La main gauche de Jean-Pierre Léaud (Boréal, 2015), d’André Habib
Que nous reste-t-il des films que l’on a vus? Des images éparses. L’ambiance de la salle. Une musique, peut-être une réplique. Dans La main gauche de Jean-Pierre Léaud, André Habib nous parle de cinéma. Avec verve et érudition, il nous parle surtout de ces « impressions » de cinéma, des souvenirs qu’il en garde. Alors que Ma vie rouge Kubrick, publié l’an dernier lui aussi dans la collection « Liberté grande », a touché un large public, on peut douter que le livre de Habib rejoigne un aussi vaste lectorat. Pour les cinéphiles et les mordus du 7e art, cependant, ce livre est un petit bijou! En effet, en nous parlant de manière toute personnelle de sa relation avec le grand écran, il arrive à nous faire replonger nous-mêmes dans nos souvenirs et, surtout, à nous donner envie de nous gaver de films! (Anne-Marie Genest, librairie Pantoute (Québec))

Confessions d’un cassé (Boréal, 2015), de Pierre Lefebvre
« Autant l’avouer tout de go, je n’ai jamais rien compris à la valeur de l’argent. J’ai même envie de dire que c’est une vocation précoce. Je n’oserais pas dire que je n’y peux rien, mais un dollar pour moi reste toujours un objet ambigu. Un jour, c’est un trésor, une véritable fortune, surtout quand je le trouve dans le repli d’un futon. Le lendemain, c’est une denrée tellement commune qu’il m’est difficile de vouloir y porter attention. » Peut-on vivre aujourd’hui sans se soucier de l’argent ? Ou une posture si extrême nous condamne-t-elle à mener une vie en marge de la société, voire même une vie de paria ? Voilà la question qu’explore ici Pierre Lefebvre avec un délicieux sens de la dérision, au point où nous ne pouvons réprimer l’idée que, à bien y penser, c’est peut-être notre vie à nous, qui connaissons la valeur de l’argent et accordons notre conduite en conséquence, qui prend soudain les allures d’une douce – ou moins douce – folie. » [Résumé de l’éditeur]

 

L’auteur qui sera récompensé en octobre recevra une oeuvre d’art d’un artiste québécois.
Félicitations aux finalistes! 

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