Les finalistes du Prix Spirale Eva-Le-Grand

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Le magazine Spirale a dévoilé les finalistes du Prix Spirale Eva-Le-Grand 2016-2017. Les trois ouvrages suivants se retrouvent en lice : Fuck le monde de Simon-Pierre Beaudet (Moult Éditeur), La peur du peuple : Agoraphobie et agoraphilie politiques de Francis Dupuis-Déri (Lux) et Le centre du monde : Une virée en Eeyou Istchee Baie-James avec Roméo Saganash d’Emmanuelle Walter (Lux).

Créé en 1995, ce prix récompense un essai ou un recueil d’essais portant sur les arts, les lettres, la culture ou les sciences humaines et vise à reconnaître la contribution d’un ouvrage qui pousse à réfléchir sur la culture actuelle ou sa mémoire. Le lauréat sera connu en octobre.

 

Fuck le monde
Simon-Pierre Beaudet (Moult Éditeur)

« Derrière l’emblème provocateur de son titre qui ne pourrait être plus explicite, ce premier recueil complet de billets signés Simon-Pierre Beaudet, issus de trois blogues alimentés par l’auteur entre 2003 et 2012, se révèle une formidable analyse de l’actualité la plus débilitante de notre belle province et, par extension, de notre beau Canada, doublée d’une flopée de coups de gueule aussi salvateurs qu’hilarants. On saluera l’ironie véritablement cinglante de l’essayiste, son sarcasme de connivence et son cynisme mordant, qui font du bien et offrent une contrepartie plus que bienvenue à l’habituelle désinvolture hipster avec laquelle les travers de nos sociétés sont trop souvent dépeints, dans les réseaux sociaux ou autour de bières microbrassées. » – Philippe Fortin, librairie Marie-Laura (Jonquière)

La peur du peuple : Agoraphobie et agoraphilie politiques
Francis Dupuis-Déri (Lux)

Zapatistes, altermondialistes, Indignés, Occupy, Printemps érable et Nuit debout. Alors que ces mouvements populaires sont présentés par certains comme l’incarnation de l’idéal de la démocratie directe, d’autres n’y voient que des mobilisations certes sympathiques mais insignifiantes, quand ils ne tentent pas de les discréditer en les associant à la violence. S’appuyant sur une très bonne connaissance de ces expériences politiques ainsi que de l’histoire des pratiques démocratiques, y compris hors de l’Occident, Francis Dupuis-Déri propose une réflexion inspirée et critique. Il présente de manière dynamique la lutte entre l’agoraphobie et l’agoraphilie politiques, soit la haine et l’amour de la démocratie directe, dévoilant les arguments et les manœuvres des deux camps. Il discute aussi du rapport délicat entre le peuple assemblé à l’agora pour délibérer (le dêmos) et celui qui descend dans la rue pour manifester, voire pour s’insurger (la plèbe). Cet ouvrage à la fois original et provocateur est d’autant plus stimulant qu’il se situe à la croisée des chemins entre la philosophie politique, l’anthropologie et la sociologie. [Résumé de l’éditeur]

Le centre du monde : Une virée en Eeyou Istchee Baie-James avec Roméo Saganash
Emmanuelle Walter (Lux)

Au début de l’été 2015, Emmanuelle Walter a sillonné la Baie-James québécoise, guidée par un enfant du pays, le leader cri Romeo Saganash. Ce rescapé des pensionnats, négociateur de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, artisan de la Paix des Braves et député d’une circonscription presque aussi grande qu’un continent s’est raconté et a raconté sa région sur fond de musique country. Récit d’une virée en pick-up, de Val-d’Or à Radisson et retour, avec des escales dans une douzaine de villes et de communautés, ce livre dépeint un vaste territoire, essentiel pour le Québec et pourtant inconnu. Se révèle une terre défigurée par l’extractivisme et la crise climatique, mais repensée, partagée, négociée activement par un gouvernement régional paritaire unique au Canada, formé de Cris et de Jamésiens. Grâce à son guide, l’auteure découvre un paysage en mutation, un laboratoire politique insoupçonné, des personnages étonnants : celles et ceux qui bâtissent, sur le socle minéral du bouclier canadien, une nouvelle cohabitation complexe et effervescente. [Résumé de l’éditeur]

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