Les finalistes du Prix littéraire Émergence AAOF dévoilés

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Trois auteurs francophones de l’Ontario – un dramaturge et deux poètes – voient leur nom apparaître sur la liste des finalistes du Prix littéraire Émergence des l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) 2016. Ce prix, conçu en 2013, souhaite appuyer les auteurs en début de carrière et est financé par le fonds Françoise-et-Yvan-Lepage de la Fondation franco-ontarienne. Le 27 février à 16h00, durant le Salon du livre de l’Outaouais, c’est 1500$ qui seront remis au gagnant ainsi que 1500$ pour la promotion de l’ouvrage.

 

Les nominés sont donc :

Alain Domm
Un neurinome sur une balançoire, théâtre (Prise de parole)

Chargé de beaucoup de résilience, ce récit introspectif nous fait passer par les différents stades de la maladie : la perte de l’innocence, la peur, la solitude, la souffrance, l’espoir aussi. Inspiré par la véritable épreuve d’Alain Doom, sauvé mais pas complètement guéri, il met en relief l’urgence de vivre, l’importance des rencontres et le travail de l’artiste. Un travail chirurgical qui, comme les bons soins d’un médecin, a aussi le pouvoir de changer des vies. Hymne à la vie, à l’amour et à l’amitié, Un neurinome sur une balançoire, nous raconte à travers des personnages très finement ciselés et dans une écriture qui parle directement au cœur comment chaque instant, aussi éphémère puisse-t-il paraître, peut être déterminant.

Sonia Lamontagne
Comptine à rebours, poésie (Prise de parole)

Dans Comptine à rebours, un épisode traumatique vécu durant l’enfance ressurgit dans la conscience d’une jeune femme alors qu’elle tisse une relation amoureuse. Fondé sur des expériences vécues autant que sur des connaissances psychopathologiques, le recueil offre une perspective intime sur un état peu connu, le trouble complexe de stress post-traumatique. Dans cette œuvre poignante, à travers des images fortes et troublantes, c’est par une écriture fluide, ronde et profonde que Sonia Lamontagne rend compte avec lucidité et courage de la réalité psychologique d’une jeune femme aux prises avec les démons de son passé.

David Ménard
Neuvaines, poésie (L’Interligne)

Dans Neuvaines, premier recueil de poésie de David Ménard, se dévoile un personnage qui évolue au milieu de sa passion trouble pour un être désormais absent. Sous un ciel avare de réponses qui reçoit toutes les litanies, où la fin du monde cligne des yeux devant le Mal, le sujet qui s’énonce tend à matérialiser cette absence au moyen de prières et à rendre davantage palpable ce qui a disparu. Avec une foi inquiétante derrière laquelle se dissimulent tour à tour le vide, le désir et le deuil, il adresse des neuvaines à un Être auquel il voue un sombre culte. L’auteur témoigne de l’amour à notre époque, où sévissent l’hyperconsommation, l’hypersexualité et l’individualisme à outrance. Dans un traitement original et audacieux et par une maîtrise démarquée de la langue, David Ménard nous livre une poésie où les mots s’amusent tout en dénonçant et en écorchant.

Le récipiendaires précédents furent Martine Batanian (2015) avec Clinique (Marchand de feuilles) et Marie-Josée Martin (2014) avec Un jour, ils entendront mes silences (David).

 

[Les résumés sont ceux des éditeurs]

 

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