Les finalistes du Prix littéraire des collégiens 2015

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Le Prix littéraire des collégiens en sera à sa 12e remise au printemps 2015. Déjà, les cinq livres sélectionnés par un jury expert ont été dévoilés. (Les experts en question : Catherine Lalonde, responsable du cahier « Livres » du Devoir [présidente du jury], Pierrette Boivin, du magazine Nuit Blanche, Danielle Laurin, critique au Devoir, Martine-Emmanuelle Lapointe, professeure de littérature à l’Université de Montréal et Stanley Péan, écrivain et animateur à Ici.Radio-Canada Première.)

Ce sont 800 jeunes de 57 différents collèges et cégeps du Québec qui auront à se prononcer pour déterminer un grand gagnant en avril prochain lors du Salon international du livre de Québec. Une bourse de 5000$ est à la clé.

Un nouveau parrain a aussi été déniché pour représenter cette nouvelle édition du Prix des collégiens : l’humoriste Louis-José Houde.

« En tant qu’amoureux des mots et de la lecture, c’est un grand plaisir pour moi d’être le parrain d’honneur de la 12e édition du Prix littéraire des collégiens. C’est très inspirant de voir des jeunes s’intéresser à la lecture et j’espère qu’une telle expérience enrichira leur curiosité littéraire. »

Voici les cinq finalistes en lice pour ce prix dont la notoriété n’est plus à faire :

1. Fais pas cette tête, de Jean-Paul Beaumier (Druide)

À travers dix-sept textes, on découvre le monde doux-amer auquel le nouvelliste nous a habitués. Une jeune fille qui vient de perdre sa mère craint de se faire percer les oreilles, un traducteur obsédé par la recherche du mot juste voit sa vie lui échapper, une femme met fin à une relation d’où le plaisir avait été banni, un homme tente maladroitement de recoller les morceaux de sa vie conjugale, un autre découvre le pouvoir de la littérature au moment de prendre sa retraite. Tout cela est empreint de doute et de tendresse. « Fais pas cette tête », semble nous dire l’auteur, « après tout, c’est la vie ».

2. Le feu de mon père, de Michael Delisle (Boréal)
Quand Michael Delisle était enfant, ses « oncles », c’est-à-dire les amis de son père, ne disaient pas « arme » mais morceau ou de façon plus métonymique, feu. « J’avais mis mon feu dans le coffre à gant. » « Il s’est débarrassé de son feu. » « Oublie pas ton feu. » Dans ce poignant récit, le poète se remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l’homme violent qui ne parlait plus que de Jésus, l’homme détesté qu’on ne peut faire autrement qu’aimer, en dépit de tout.
 
3. La ballade d’Ali Baba, de Catherine Mavrikakis (Héliotrope)
Vassili avance à vive allure en direction du sud, il veut montrer la mer à ses trois filles. Pour le garçon d’Alger, pauvre mais futé, l’Amérique est une chance. On le retrouve à Montréal avec sa petite famille, à New York avec sa maîtresse, à Key West ou Kalamazoo au volant de ses grosses voitures. Dans les casinos de Las Vegas ou Monte-Carlo, il fait rouler les dés d’un geste théâtral sur le tapis vert. Beau parleur et séduisant, l’homme aime le risque, le commerce et les femmes. Cosmopolite, toujours en mouvement, il multiplie les amitiés et les trahisons dans les restos grecs de l’avenue du Parc, au célèbre Sloppy Joe’s Bar tout au bout de la Floride ou dans un gîte en Toscane. La vie passe ainsi et, un soir d’hiver, alors qu’il joue avec l’accent pied-noir Hamlet en robe de chambre dans son petit appartement de la rue Sainte-Famille, il demande à sa fille aînée, Érina, son héritière, un étrange et ultime service.

4. Bondrée, d’Andrée A. Michaud (Québec Amérique)
Été 67. Le soleil brille sur Boundary Pond, un lac frontalier rebaptisé Bondrée par Pierre Landry, un trappeur canuck dont le lointain souvenir ne sera bientôt plus que légende. Le temps est au rire et à l’insouciance. Zaza Mulligan et Sissy Morgan dansent le hula hoop sur le sable chaud, les enfants courent sur la plage et la radio grésille les succès de l’heure dans l’odeur des barbecues. On croit presque au bonheur, puis les pièges de Landry ressurgissent de la terre, et Zaza disparaît, et le ciel s’ennuage.

5. L’orangeraie, de Larry Tremblay (Alto)
Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.
Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l’ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s’empare de leur enfance et sépare leurs destins. Des hommes viennent réclamer vengeance pour le sang versé.
Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Et tous payeront le tribut des martyrs, les morts comme ceux qui restent.

Prix littéraire des collégiens

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