Les finalistes du Grand Prix RTL-Lire

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Les cinq finalistes du Grand Prix RTL-Lire 2017, un prix de la radio RTL et du magazine Lire, ont été dévoilés. On connaîtra le lauréat, qui sera choisi par 100 lecteurs, en mars prochain.

L’an passé, c’est En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut (Finitude) qui avait remporté cet honneur.


Les romans en lice en 2017 :

Une femme au téléphone 
de Caroles Fives (Gallimard)

« Tu viens quand alors? Bientôt quand? Ton frère dit ça aussi mais je ne vous vois plus que pour Noël… Pourquoi tu ne demandes pas ta mutation? Si vous viviez plus près, je vous inviterais à manger, j’irais chez vous faire le ménage… Si par malheur vous n’aviez plus d’argent, je m’occuperais de vous. Je pourrais même vous aménager la cave, y installer le chauffage pour l’hiver, elle est grande, vous auriez toute la place. Tatata, tu verras quand tu auras mon âge. Tu penseras à moi, à tout ce que je te disais. Tu diras, eh oui, maman avait raison et j’avais tort, et maintenant elle n’est plus là… Une mère, on n’en a qu’une, vous devriez en profiter… » Charlène, la soixantaine, est restée jeune. Mais quand le vide l’envahit soudain, elle enchaîne les appels téléphoniques à sa fille. Mère touchante et toxique à la fois, elle l’atteint toujours là où ça fait mal.


Sous le compost
 de Nicolas Maleski (Fleuve)

Gisèle est vétérinaire de campagne, Franck s’est voulu écrivain. Il est désormais père au foyer. Pas de méprise, ce statut est une source intarissable de joie. Car en plus de lui assurer un temps précieux auprès de ses filles, il le dispense de côtoyer ses semblables. Hormis la fréquentation de quelques soiffards, cyclistes tout-terrain ou misanthropes à mi-temps comme lui, Franck Van Penitas peut se targuer de mener une existence conforme à son tempérament : ritualisée et quasi solitaire. Son potager en est la preuve, où aucun nuisible susceptible d’entraver ce rêve d’autarcie ne survit bien longtemps. Franck traque la météo et transperce à coups de bêche les bestioles aventureuses. Jusqu’à ce jour où une lettre anonyme lui parvient, révélant l’infidélité de sa femme. Face à un événement aussi cataclysmique que banal, n’est pas Van Penitas qui veut. Accablement? Coup de sang? Répartition des blâmes? Très peu pour lui. Franck a beau être un garçon régulier, il n’en est pas moins tout à fait surprenant et modifier son bel équilibre n’entre guère dans ses vues. Son immersion en territoire adultérin, le temps d’un été, prendra l’allure d’un étrange et drolatique roman noir conjugal.


Le cas Malaussène (t. 1) : Ils m’ont menti
 de Daniel Pennac (Gallimard)

« Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans La Fée Carabine, mon neveu C’Est Un Ange est né orphelin dans La petite marchande de prose, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans Aux fruits de la passion. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. » Benjamin Malaussène.


Tout ce dont on rêvait
 de François Roux (Albin Michel)

Dans les années 90, Justine, vingt-cinq ans, rêve d’une grande histoire d’amour. Elle tombe éperdument amoureuse d’Alex, mais vingt ans plus tard, c’est avec son frère, Nicolas, qu’on la retrouve mariée et mère de deux enfants. Elle vit un bonheur tranquille, jusqu’au jour où Nicolas est licencié et plonge irrémédiablement. Le talent de François Roux est de s’emparer de l’histoire immédiate et d’en faire le récit, au plus près de la réalité sociale, affective et politique. Après Le bonheur national brut, fresque virtuose des années Mitterrand, il poursuit la chronique de notre époque, minée par le chômage et les compromis idéologiques, avec une lucidité et une sensibilité de grand romancier. Du mariage pour tous à la tuerie de Charlie-Hebdo, le portrait sans concession de notre société à travers l’histoire, la chute et la rédemption d’un trio amoureux.


Article 353 du code pénal 
de Tanguy Viel (Minuit)

Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d’être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l’ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec. Il faut dire que la tentation est grande d’investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu’il soit construit.

[Les résumés sont ceux des éditeurs.]

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