Les finalistes de la troisième édition des prix Voix autochtones sont maintenant connus.

Répartis en huit catégories, ces prix souhaitent souligner l’apport de la littérature autochtone au sein du Canada. Les œuvres peuvent avoir été publiées ou être inédites et un montant de 30 000$ a été prévu pour les lauréats qui seront connus le 21 juin prochain, dans le cadre de la Journée nationale des Autochtones. Ces prix sont administrés par l’Association des études littéraires autochtones / Indigenous Literary Studies Association (ILSA).

Le jury est constitué de Jordan Abel, Jeannette Armstrong, Joanne Arnott, Francis Langevin, Rachel Qitsualik-Tinsley, Pierrot Ross-Tremblay et Richard Van Camp.

Voici les finalistes dans les deux catégories francophones.

TEXTES EN PROSE PUBLIÉS EN FRANÇAIS

« On m’a demandé quel était le plus beau mot de la langue française. Le voici Liberté. C’est un mot qui n’existe pourtant pas dans ma langue. La liberté est un concept intrinsèque à tout ce qui existe dans notre vision du monde. Nous sommes issus d’un espace sans clôtures, sans frontières. Des êtres libres dès l’enfance, dès que le petit devient autonome. Même les animaux, on ne les capturait pas pour en faire un élevage. C’est un état qui n’a jamais eu besoin d’être nommé. »

« À son réveil, le ciel a cette teinte de bleu qui annonce le lever du soleil. Le feu n’est plus qu’un tas de braises rougeoyantes. Les autres dorment encore. Il regarde avec envie les hommes qui partagent leur couche avec une femme. Il a laissé fuir ce privilège. La douleur des tatouages a été insupportable. Pourtant, la cérémonie rituelle avait bien commencé. Il était impatient qu’on grave sur son corps l’histoire des siens et l’appel à la protection des dieux. »

POÉSIE PUBLIÉE EN FRANÇAIS

« Immobile sur ma terre non cédée
Couverte d’un béton qui l’étouffe

Je laisse derrière moi les loques coloniales
Pour retrouver ma chair nue au soleil

Je m’apprivoise
Car jamais je ne me suis aimée
Je me découvre
Visage millénaire »

« Caresse sans objet, raboutage de membres, minou
de poussière sur le plancher, champlure qu’on ferme
l’automne, gale arrachée, repoussée.
Je couche mes restes sur le calorifère et mes oiseaux
se cachent pour mourir. »

Autres finalistes :

TEXTES EN PROSE PUBLIÉS EN ANGLAIS 

  • Helen Knott, In My Own Moccasins (University of Regina Press)
  • Kaitlyn Purcell, ʔbédayine (Metatron Press)
  • Jesse Thistle, From the Ashes (Simon & Schuster)

POÉSIE PUBLIÉE EN ANGLAIS

  • Brandi Bird, I Am Still Too Much (Rahila’s Ghost)
  • Francine Cunningham, On/Me (Caitlin)
  • Michelle Sylliboy, Kiskajeyi—I am Ready (Rebel Mountain)
  • Arielle Twist, Disintegrate / Disassociate (Arsenal Pulp)

ŒUVRES DANS UNE LANGUE AUTOCHTONE

  • Cole Pauls, Dakwäkãda Warriors (Conundrum Press)
  • Rene Meshake, Injichaag: My Soul in Story (University of Manitoba Press)

TEXTES EN PROSE INÉDITS EN ANGLAIS

  • Treena Chambers, “Forest Fires and Falling Stars”
  • Cody Caetano, “Excerpts from Half-Bads in White Regalia”
  • Steven Hall, Steven Hall, “Gatzi Naka”

POÉSIE INÉDITE EN ANGLAIS

  • David Agecoutay, “Willow A Quartet”
  • Corri Daniels, “A Memory of Mary”
  • Keely Shirt, “Two Little Foxes, Buttertown Beach, I Will Never be Happier”

ŒUVRES PRÉSENTÉES DANS UNE FORME ALTERNATIVE

  • Elaine McArthur, Elizabeth Dances Pow-wow (auto-publié)
  • Phyllis Webstad, Phyllis’s Orange Shirt (Medicine Wheel Education)

Indigenous Voice Awards

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