Coordonné par l’Union des écrivaines et des écrivains québécois et le Festival du premier roman de Chambéry en France, le prix des Rendez-vous du premier roman qui rassemble un jury de plus de deux cents lecteurs et lectrices du Québec, a fait connaître ses lauréates tant du côté québécois que du côté français. Le prix devant être dévoilé en avril lors du Salon international du livre de Québec et compte tenu de l’annulation de ce dernier, l’annonce des gagnants a été devancée.

Dix romans québécois et dix romans français étaient lus et débattus dans différents clubs de lecture organisés pour l’occasion pour conclure au couronnement de Marie-Ève Thuot pour son roman La trajectoire des confettis (Les Herbes rouges) et Victoria Mas pour Le bal des folles (Albin Michel). La lauréate québécoise reçoit une bourse de 1000$ et la gagnante française sera invitée au Québec en automne pour rencontrer les lecteurs. Les deux auteures participeront aux Automnales du Festival du premier roman qui se tiendra en octobre à Chambéry (France).

Soulignons que La trajectoire des confettis est finaliste au Prix des libraires du Québec et a fait partie de la sélection des Libraires conseillent en août 2019Le bal des folles a remporté déjà le prix Stanislas et le prix Première plume. Il sera également adapté au cinéma.

Julie Collin, lectrice du club de la Maison de la littérature et libraire à la librairie Pantoute à Québec, exprime quelques mots concernant les œuvres primées :

Sur La trajectoire des confettis de Marie-Ève Thuot (Québec) :

« Un roman sans tabou (ou presque) qui nous fait voyager dans le passé, le présent et le futur proche, et où tout est dans tout. J’ai été confrontée à mes propres tabous et je ne suis pas un cas unique. Une fresque impressionnante et audacieuse, qui tient captif pendant 616 pages. »

Sur Le bal des folles de Victoria Mas (France) :

« Un roman sur des femmes internées à la Salpêtrière à la fin du XIXe siècle, avec tous les préjugés de l’époque. Les bals des folles ont réellement existé et les femmes y étaient des bêtes de foire. Victoria Mas emploie les mots qui étaient utilisés dans ce milieu (folles, aliénées, etc.) et nous démontre à quel point les femmes n’avaient pas de droits, ce qui ajoute beaucoup à notre révolte. Je craque pour son écriture cinématographique. »

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