Les 3 prix de l’Académie des lettres du Québec dévoilés

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L’Académie des lettres du Québec a annoncé les gagnants de ses trois prix, respectivement en poésie, roman et essai. Une bourse de 1 000$ est offerte au récipiendaire. De plus, grâce au soutien de l’Association internationale des études québécoises, les lauréats des prix Ringuet et Victor Barbeau reçoivent une tournée de promotion en Europe. La sélection est belle, osez y plonger!

 

Prix de poésie Alain Grandbois 2016
Rosalie Lessard l’emporte pour son recueil L’observatoire (Du Noroît) devant Geneviève Boudreau (Le regard est une longue montée, L’Hexagone) et Jonathan Charette (La parade des orages en laisse, Du Noroît).

Extrait :

« Baignade sous les lucioles
Qui laissait le corps en flaque
Quand musaraignes
De pont en pont nous chassions
Les lueurs.

Sous un bras de mer où la fatigue entre peu
À peu, on ne compte plus
Les heures sans vol. »

 

Prix du roman Ringuet 2016
Gabriel Marcoux-Chabot l’emporte pour son roman Tas-d’roches (Druide) devant Marie-Célie Agnant (Femmes au temps des carnassiers, Remue-Ménage) et David Goudreault (La bête à sa mère, Stanké).

Commentaire de Jean-Philip Guy, libraire à la librairie Du soleil (Ottawa) :
« Quel voyage que ce Tas-d’roches de Gabriel Marcoux-Chabot! En résumé, il s’agit de l’épopée d’un être phénoménal, d’un géant : « Tas-d’roches ». Natif du Chili, adopté en bellechassoise contrée, cette titanesque engeance chamboule cette région, trop petite pour toute cette ardeur qu’il possède. Il entend aussi des voix qui le tourmentent pendant le récit. D’abord, celle d’un narrateur ordinaire, puis celle d’une voix chevaleresque et enfin celle d’une « déesse-mère » de la nature qui s’exprime en innu mâtiné de français. Ces voix créent une lecture tout sauf linéaire. Ce roman n’est pas toujours facile, mais au bout du compte, on est nourri par cette épopée qui nous rappelle Pellerin, VLB, Ferron et combien d’autres voix singulières. À découvrir! »

 

Prix de l’essai Victor Barbeau 2016
Isabelle Daunais l’emporte pour son essai Le roman sans aventure (Boréal) devant Richard Foisy (Un poète et son double, Jean Narrache-Émile Coderre, L’Hexagone) et Roland Viau (Amerindia, Presses de l’Université de Montréal).

Résumé de l’éditeur :

« Pourquoi le roman québécois est-il si peu lu et reconnu à l’étranger, alors qu’à nous, il a tant à dire et paraît si précieux ? Qu’est-ce qui fait que même les œuvres les plus fortes de notre tradition romanesque ne réussissent à parler qu’à nous et à presque personne d’autre ? Et de quoi nous parlent-elles exactement, ces œuvres, dont ne parlent pas celles qui viennent d’ailleurs ? Bref, en quoi consiste la vraie singularité du roman québécois ? Des « Anciens Canadiens » aux « Histoires de déserteurs » d’André Major, de « Maria Chapdelaine » et « Trente arpents » à « Poussière sur la ville » et « Une saison dans la vie d’Emmanuel », sans oublier les œuvres de Gabrielle Roy, Réjean Ducharme, Hubert Aquin ou Jacques Poulin, ce que le roman québécois, à travers la diversité de ses formes et de ses sujets, a de tout à fait unique, constate Isabelle Daunais, c’est l’expérience existentielle particulière sur laquelle il repose et qu’il ne cesse d’illustrer et d’interroger inlassablement. »

 

 

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