Émilie Turmel a remporté le prix francophone de poésie Louise-Labé 2020 pour son recueil Vanités, publié aux éditions Poètes de brousse. Le prix lui sera remis lors du Marché de la poésie de Paris à l'automne prochain.

L’auteure, qui a l’habitude de performer lors d’événements littéraires, est née à Montréal en 1988 et vit actuellement à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Elle occupe le poste de directrice générale du Festival Frye.

Fondé en 1964, le prix est composé d’un jury uniquement féminin. Toutes les membres sont des femmes provenant des milieux littéraires francophones de la France, de la Suisse, du Québec et de la Belgique. La poète Hélène Dorion représente le Québec sur le jury.

Le recueil d’Émilie Turmel était en lice aux côtés de Pendant que Perceval tombait de Tania Langlais (Les Herbes rouges), Détroit de Régis Lefort (Tarabuste) et Deuxième pas de Damien Murth (Labor et Fides).

Dans une entrevue accordée à Les voix de la poésie, Émilie Turmel dévoile sa vision du travail des poètes ainsi : « L’arme du poète est la métaphore dans tout ce qu’elle a de déstabilisant. “Sous les mots il déplace toutes choses”, écrivait Saint-Denys Garneau. Le poète joue avec les formes du langage pour dévoiler la pluralité du réel. Il donne consistance et épaisseur au vécu. Le travail du poète consiste à donner à sentir et à penser; il pose des questions plutôt qu’il n’impose de réponses; il fait un pas de côté, pour voir le monde différemment. »

Extrait de Vanités

« Je te demande quelle science
enseigne la beauté
si plaire est un art une lutte
un simple mécanisme de survie
ou quelque culte obscur
auquel on sacrifie
son premier visage »

Photo : © Atwood

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