L’auteur et poète Jean-Christophe Réhel remporte le Prix littéraire des collégiens 2019 pour son roman Ce qu’on respire sur Tatouine (Del Busso Éditeur). Plus d’une soixantaine de cégeps participaient cette année et c’est hier soir à Québec que les délibérations du jury, formé d’étudiants, ont eu lieu.

Le prix, qui en est à sa 16e édition, s’accompagne d’une bourse de 5000$. La remise du prix a lieu cet après-midi, à 13h, au Salon international du livre de Québec.

Les autres titres en lice pour le prix étaient Créatures du hasard de Lula Carballo (Le Cheval d’août), Les villes de papier de Dominique Fortier (Alto), Querelle de Roberval de Kevin Lambert (Héliotrope) et De synthèse de Karoline Georges (Alto).

Jean-Christophe Réhel a aussi fait paraître deux recueils de poésie en 2018 : La fatigue des fruits (L’Oie de Cravan) et La douleur du verre d’eau (L’Écrou). Ce qu’on respire sur Tatouine, son premier roman, a aussi charmé les libraires :

Le roman s’ancre dans le quotidien. On y suit les pensées d’un trentenaire, malade. La fibrose kystique cadence son existence, même ses phrases. Les jobs insipides se succèdent, tout comme les amours éphémères, les brosses solitaires, puis les visites à l’hôpital. Des références à Star Wars ponctuent l’habituel, comme autant de renvois à l’étrangeté du monde. Quelque chose d’universel transcende les peines et les bonheurs du narrateur, une douleur de vivre à laquelle on s’identifie tout de suite. Le ton reste empreint d’une douce autodérision, d’un charme bon enfant. Jean-Christophe Réhel est poète, pas de doute là-dessus. Son style est rythmé, chaque morceau de texte chute avec éclat. L’œuvre est mélancolique, mais drôlement pleine d’espoir.
-Anne-Marie Bilodeau, librairie La Liberté (Québec)

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Photo : © Thomas Fontaine

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