La scène du Salon africain verra l’écrivain français Wilfried N’Sondé recevoir le prix Kourouma le 27 avril prochain, lors du Salon international du livre et de la presse de Genève. L’auteur de Berlinoise, né à Brazzaville, la capitale de la République du Congo, a été choisi pour son roman Un océan, deux mers, trois continents publié chez Actes Sud en France et Mémoire d’encrier au Québec. Il triomphe face à Mahamat Saleh Haroun, auteur de Djibril ou les ombres portées, et à Théo Ananissoh, et son livre Delikatessen, publiés tous deux chez Gallimard, dans la collection « Continents Noirs ».

Présidé par Jacques Chevrier, président de l’Association des écrivains de langue française et professeur émérite à la Sorbonne (Paris), le prix Ahmadou-Kourouma récompense une œuvre de fiction ou un essai dont le sujet est l’Afrique noire. Ahmadou Kourouma était un écrivain ivoirien, décédé en 2003, distingué par des prix tels le prix Renaudot ou le Goncourt des lycéens, connu pour ses positions pacifiques en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire au moment de la guerre civile de 2002. Il est notamment l’auteur de Les soleils des indépendances, En attendant le vote des bêtes sauvages et Allah n’est pas obligé

Wilfried N’Sondé succède ainsi à Max Lobe, qui avait obtenu le prix Kourouma pour Confidences publié aux éditions Zoé. Un océan, deux mers, trois continents revient sur l’histoire méconnue de Nasku Ne Vunda, nommé Dom Antonio Manuel lors de son ordination, le premier ambassadeur africain au Vatican, au crépuscule du XVIe siècle. Ce roman de voyage et d’aventures, du Kongo à Rome en passant par le Nouveau Monde, va mettre en péril les conceptions et idéaux chrétiens de l’envoyé du roi des Bakongos. Le jury du Salon souligne ainsi « l’ébouriffant plaidoyer pour la tolérance » de Wilfried N’Sondé, tandis que la critique salue sa « plume alerte et ardemment poétique » (Télérama).

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