Le Prix Jacques-Cartier à Étienne Beaulieu

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Le Prix Jacques-Cartier du roman et de la nouvelle est décerné par le Centre Jacques-Cartier de Lyon. Fondé en 1984, il privilégie la recherche dans les domaines scientifiques et culturels entre le Québec et la région Rhône-Alpes en France. Une bourse de 5000$ est remise au lauréat qui doit être inscrit au Grand Prix du livre de Montréal (remporté cette année par Michael Delisle pour son récit Le feu de mon père).

C’est également un récit qui remporte la palme : Trop de lumière pour Samuel Gaska (Lévesque éditeur) d’Étienne Beaulieu est l’heureux élu. «Mon personnage […] est porté par l’art, mais il finit par réaliser que c’est un leurre, que l’oeuvre musicale la plus achevée n’est pas le fruit d’une création humaine. C’est le vent qui souffle dans les branches des grands pins, par exemple. » Étienne Beaulieu possède à son actif quelques essais publiés, mais il signe ici sa première œuvre de fiction. Le lendemain de l’envoi de son manuscrit à différentes maisons d’édition, il reçoit la réponse positive de Lévesque éditeur.

L’œuvre a été placée dans la catégorie «récit». Les événements du livre de Beaulieu n’ont pourtant pas beaucoup de similarités avec sa vie. Mais il souhaitait donner cette appellation à son livre parce qu’il s’agit bien du récit d’un homme, Samuel Gaska, qui bien qu’il soit un personnage ne mérite pas moins d’avoir sa propre histoire.

Le président du jury, l’écrivain Pierre Nepveu, explique pourquoi le choix s’est arrêté sur l’œuvre d’Étienne Beaulieu : «Ce récit, qui donne la parole à un musicien, fils d’immigrants polonais, prend la forme d’une ample méditation poétique aux accents à la fois classiques et modernes. La grande beauté de la langue y est nourrie par une riche réflexion sur l’exil, sur les paysans de l’Amérique et sur la musique, selon une quête qui cherche à remonter aux racines même de la réalité.» En plus de Monsieur Nepveu, le jury était composé de l’écrivain et traducteur Hugh Hazelton, du libraire Yvon Lachance et des écrivains Andrée A. Michaud, Catherine Morency et Pierre Ouellet.

« … un nom n’est jamais le nôtre, ni une œuvre, c’est plutôt nous qui leur appartenons et qui devons les incarner du mieux que nous le pouvons, le temps de leur donner corps et qu’ils nous délaissent. » Étienne Beaulieu, Trop de lumière pour Samuel Gaska

Sources :

Centre Jacques-Cartier de Lyon

La Tribune

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