Le verdict est tombé aujourd’hui, le jury exclusivement féminin du prix Femina à choisi de remettre son prix à Philippe Jaenada pour son roman La serpe (Julliard). Il l’a remporté à six voix contre quatre pour Véronique Olmi (Bakhita). La serpe raconte l’histoire de l’écrivain Henri Girard, qui est accusé en 1941 du meurtre de son père, sa tante et de leur bonne, tués à coup de serpe. Il sera finalement acquitté et partira en Amérique du Sud, dépensant tout l’héritage familial. Quelques années plus tard, il revient en France avec le manuscrit de son premier livre, Le salaire de la peur, sous le nom d’emprunt Georges Arnaus (le prénom de son père et le patronyme de sa mère).

Philippe Jaenida commence sa carrière d’écrivain en 1997 avec la publication du roman Le chameau sauvage qui reçoit le prix de Flore. Depuis, il a publié une douzaine de livres.

Le Femina du roman étranger a quant à lui été décerné à l’Américain John Edgar Wideman pour Écrire pour sauver une vie (Gallimard) qui se base également sur des faits réels. Emmett Hill, adolescent noir qui a été kidnappé et assassiné pour avoir sifflé une femme blanche, fera grand bruit en 1955. Ses meurtriers seront blanchis (sans vouloir ajouter un double sens).

Le Femina de l’essai a été remis à Jean-Luc Coatalem pour Mes pas vont ailleurs (Stock) qui retrace la vie de Victor Segalen, médecin, écrivain et grand voyageur, retrouvé sans vie dans les bois et dont la mort reste jusqu’à ce jour un mystère.

 

Publicité