L’Association des auteures et auteurs de l’Estrie (AAAE) a créé un nouveau prix mettant de l’avant ce qui est appelé la littérature de genre (polar, science-fiction, fantastique, fantasy). Parfois considérée comme mineure (à tort), cette littérature a beaucoup à offrir et mérite amplement les galons qu’on s’apprête à lui remettre. Le premier auteur à recevoir l’honneur du tout premier Prix estrien de la littérature de genre est Éric Gauthier pour son roman fantastique La grande mort de mononc’ morbide, publié en 2015 chez Alire.

Élise Lépine est engagée pour organiser la fête privée d’un riche homme. Elle croit que cette aventure est enfin sa chance de réaliser un projet à la hauteur de ses aspirations. Sa tante Mélisande, elle, parle sans cesse du Rôdeur, un homme qui par le passé aurait décimé plusieurs membres de la famille. En parallèle, il y a Steve, employé d’un magasin de bandes dessinées et de vidéos à Sherbrooke. Ayant abandonné son métier de programmeur de jeux vidéo, il aura bientôt besoin de chercher un colocataire pour partager le coût du loyer. C’est en la personne d’Edgar Malenfant qu’il trouvera compagnie, ancien acteur qui a perdu son vernis de gloire et oncle d’Élise. Tous les ingrédients sont en place pour faire un roman des plus déjantés.

Élisabeth Vonarburg, grande auteure québécoise de littérature de genre et anciennement chroniqueuse pour la revue Les libraires, a écrit dans nos pages à propos de La grande mort de mononc’ morbide : « […] récit habilement mené, où un fantastique d’abord invisible nous apporte des révélations de plus en plus renversantes – jeu de cache-cache avec une fatalité qui en est une seulement si on l’accepte. […] Le tout est fait avec l’humour discret mais mordant qui caractérise Gauthier, un auteur dont chaque roman révèle une facette nouvelle et inattendue ».

Éric Gauthier a reçu plusieurs prix pour différentes nouvelles publiées dans des revues et pour ses romans, entre autres pour Montréel (Alire) et Terre des pigeons (Planète rebelle).

Site d’Éric Gauthier

Photo d’Éric Gauthier : Jean-François Dupuis

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