Fort prisé par le milieu poétique québécois, le prix Émile-Nelligan couronne chaque année depuis 1979 un poète de 35 ans ou moins qui s’est distingué par la publication d’une œuvre dans la dernière année.

Trois recueils sont en lice, choisis parmi les trente-six qui ont été soumis au jury présidé par Gérald Gaudet et composé de Jonathan Lamy et de France Mongeau. La récompense s’accompagne d’une bourse de 7500$, tandis que chacun des finalistes reçoit un montant de 500$. Le gagnant ou la gagnante sera annoncé le 19 mai prochain. L’an passé, le prix a été remis à Jonathan Charrette pour Ravissement à perpétuité (Du Noroît).

Les finalistes du prix Émile-Nelligan

« une seule ambulance ne sera pas assez
il en faudra au moins six
vous passerez nous chercher demain
je serai accompagné de mes amis
nous aurons besoin de médicaments
et de silence »

 

« Je me demande où habiter, à quelle place poser ma tendresse à broil sinon dans la procuration que permet l’écriture, en recréant l’expérience, en la fleurissant comme on organise sa mémoire pour la faire taire et vibrer en même temps. Où habiter sinon dans le rappel des moments fous et la possibilité qu’ils se reproduisent? »

 

« Je ne sais habiter
que la honte
où chaque geste me ramène

je presse la pulpe des doigts
devient blanche revient rouge

je calcule adroitement
le chemin du sang qui passe. »

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