Le Prix littéraire Antonine-Maillet-Acadie Vie a été créé en 1998 pour soutenir et faire découvrir les auteurs d’origine acadienne. Cette année, il a été décerné à Annie-Claude Thériault pour son roman Les filles de l’Allemand publié chez Marchand de feuilles à l’été 2016. Née en Outaouais de parents acadiens, Annie-Claude Thériault a été lauréate du Prix de la nouvelle Radio-Canada en 2015, nouvelle qui lui a inspiré le roman récompensé. En 2013, elle recevait le Prix des lecteurs Radio-Canada et le Prix littéraire Jacques-Poirier pour Quelque chose comme une odeur de printemps (David), son premier roman.

Le jury du Prix littéraire Antonine-Maillet-Acadie Vie a couronné Les filles de l’Allemand qu’il qualifie d’« œuvre murie, qui coule et nous emporte, et que vous ne pourrez laisser avant de l’avoir lue jusqu’à la fin. Ce magnifique roman confirme le talent d’une écrivaine qui n’a certainement pas fini de nous surprendre. » Ce livre a aussi fait partie de la sélection des Libraires conseillent de septembre 2016 et la même année, Annie-Claude Thériault était l’un des douze visages à surveiller dans la littérature québécoise.

Les filles de l’Allemand raconte les destins de jumelles séparées dans l’enfance par leur père tyrannique et révèle toutes les marques laissées par l’histoire familiale.

« Il ouvrit la porte sans cogner, comme on entre chez soi. Rose portait son tablier fleuri et son petit foulard rouge. Elle était devant son grand bol de grès jaune qu’elle utilisait toujours pour faire des pâtisseries. Elle étendait de la pâte à biscuits sur la table de la cuisine. Un pot de confiture aux framboises traînait sur le comptoir. La maison embaumait le beurre fondu, le sucre chaud, l’avoine croustillante. »

Les autres finalistes étaient Paul Bossé pour le recueil de poésie Les démondeurs (Perce-Neige), Marie Cadieux pour le roman jeunesse Histoire de galet (Bouton d’or d’Acadie) et Gabriel Robichaud pour la pièce de théâtre Le lac aux deux falaises (Prise de parole).

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