« À force de dévorer chaque année les nouveautés éditoriales et de parer les livres de beaux bandeaux rouges distinguant les lauréats des prix littéraires, nous avons eu envie de créer notre récompense » raconte Joëlle Brack, libraire et membre du jury du Prix des libraires Payot, et dont on peut lire les propos dans le quotidien 24 heures. Pour cette première édition, quelque 200 libraires ont fait entendre leur voix et ont élu dans la catégorie francophone Là-bas, août est un mois d’automne (Zoé) du Lausannois Bruno Pellegrino. Ce roman met en scène la vie du photographe et poète vaudois Gustave Roud et de sa sœur, Madeleine. Au rythme de la nature et d’une vie simple qui n’exclut pas pour autant le charme et surtout le bonheur, Pellegrino a su captiver le jury suisse.

Dans la catégorie des littératures traduites, l’Américain Earl Thompson (1931-1978) a été primé pour son roman Un jardin de sable (Monssieur Toussaint Louverture). Ce pavé autobiographique de plus de 800 pages et que l’on découvre tout juste en français raconte la vie de Jacky, jeune américain du Kansas au moment de la Grande Dépression. Dans la présentation qui introduit le roman, Donald Ray Pollock écrit : « Je n’avais jamais rien lu de tel. D’accord, c’était rempli de sexe, de salauds, de crasse, d’alcool et d’une profonde pauvreté, mais, à sa façon triste et sordide, c’était également beau ».

Un montant de 1000 francs suisses (environ 1300 dollars canadiens) a été remis à chacun des lauréats.

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