Pour son recueil de poésie Les adieux, René Lapierre reçoit le Grand Prix du livre de Montréal 2017. Publié en mars 2017 aux éditions Les Herbes rouges, ce livre parle de l’amour qui peut être « effrayant », mais qui s’instaure comme « notre seule chance ». Le jury, présidé par l’auteure et professeure Catherine Mavrikakis, était composé de la poète Martine Audet, de la professeure émérite Marie-Andrée Beaudet, de l’auteur Simon Boulerice, du libraire Roger Chénier et de la bibliothécaire Caroline Cyr La Rose.

Ceux-ci se sont exprimés ainsi à propos du recueil de Lapierre : « Œuvre majeure, aux allures testamentaires, Les adieux donne à voir l’existence et la traversée du temps avec une ampleur empreinte de ludisme et d’humour. C’est la fragile humanité qui est ici accueillie dans une écriture sans drame par laquelle la folie du monde contemporain est dénoncée ». La récompense est accompagnée d’une bourse de 15 000$.

Le poète Lapierre n’en est pas à ses premiers écrits. Il a fait preuve maintes fois de sa justesse et de son talent en matière d’écriture, ayant à son actif une vingtaine de livres publiés. En 2013, il est le gagnant du Prix littéraire du Gouverneur général et du prix Alain-Grandbois pour son recueil Pour les désespérés seulement. René Lapierre est aussi l’auteur de quelques essais, dont L’entretien du désespoir qui a été couronné du prix Victor-Barbeau en 2002.

Nous sommes couchés
 dans nos lits, couchés
 en nous-mêmes, seuls.

Nous tuons pour une idée
une jupe, une place
au parking. Pour rien.

 

Couchés dans la fatigue, dans le pain;
 le corps des femmes; les dissociations
 les lâchetés, nous dérivons.

Couchés dans le blé : riches
 nous sommes. (Officiellement horrifiés
par la misère, oui, bien sûr; tout à fait.)

 

Écouter en baladodiffusion la critique de notre collègue Vanessa Bell à propos du livre Les adieux de René Lapierre

Les finlaistes du Grand Prix du livre de Montréal 2017

Photo : Ruth Major Lapierre

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