L’écrivaine et intellectuelle féministe se voit mériter le prestigieux Grand Prix du livre de Montréal 2020 pour son essai Le boys club, paru aux éditions du Remue-ménage.

Le boys club s’est démarqué parmi les 186 titres en lice pour décrocher la première place de cette distinction littéraire québécoise hautement convoitée.

Cette année, le jury a choisi de mettre en valeur la facture et l’originalité exceptionnelles de cet essai féministe qui, s’enthousiasme Delvaux, « ne fait pas de cadeau au monde dans lequel on vit ».

En effet, c’est outillé d’une écriture franche et de multiples figures de cas puisées du cinéma et de la télévision que Delvaux bâtit son argumentaire. L’entre-soi des hommes y est présenté comme un dispositif tentaculaire et pernicieux devant être démantelé.

Si la gravité du sujet est évidente, l’essai s’achève sur une projection lumineuse. Comme le souligne le jury du Grand Prix du livre de Montréal : « L’effet pourrait être chagrin, mais l’ouvrage se clôt sur un souhait : l’invention d’une structure qui donne une place au corps de toutes et tous, qui donne une place à la vie. »

Le boys club n’est pas le premier ouvrage féministe de Delvaux, précédé notamment par Les filles en série : Des Barbies aux Pussy Riot (2013) et Le monde est à toi (2017). L’écrivaine entend, par ailleurs, demeurer un porte-étendard du message féministe quoi qu’il advienne :

« Je vais continuer à dire, de la manière la plus délicate et la plus claire possible, mais aussi le plus fermement possible, ce que je suis convaincue qu’il est nécessaire de dire. Je le ferai contre les mille injonctions au silence, petites et grandes, qui traversent nos journées. Je le ferai, tout simplement, parce que nos vies comptent. »

Photo : © Patrick Harrop

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