Les lauréats du Grand Prix du livre ont été dévoilés lors d’une cérémonie organisée durant le Salon du livre de l’Estrie. Depuis 1989, la Ville de Sherbrooke honore les auteurs et les autrices de la région grâce à ses prix, offerts aux deux ans.

C’était d’ailleurs la première édition de la catégorie « Poésie », dont le prix a été attribué à Nicholas Giguère pour son recueil Freak out in a moonage daydream, publié chez Le Quartanier. Son livre, qualifié d’ovni littéraire, présente des poèmes inspirés des traductions qu’il a faites des paroles de David Bowie. Les finalistes étaient M.K. Blais pour Ornithologie et Vanessa Courville pour Les miraculeuses.

Antonin Marquis a reçu le Grand Prix du volet de la création littéraire pour son roman La diversité des tactiques, publié chez XYZ. Bâti autour des grèves étudiantes de 2012, le texte se déploie autour de la mobilisation et de l’implication d’un jeune homme qui met à l’épreuve ses convictions. Les finalistes étaient Danielle Dussault pour Donnez des ailes et Mylène Gilbert-Dumas pour Sous le ciel de Tessila.

Le Grand Prix du volet essai, lui, a été remis à Étienne Beaulieu pour son livre Les rêves du ookpik, publié chez Varia. Voici ce qu’en dit Sébastien Veilleux, de la Librairie Paulines : « Dans un récit à la fois personnel et riche en références culturelles, Étienne Beaulieu s’intéresse à l’imaginaire du territoire québécois. Opposant la vision nomade des Premières Nations à la conception sédentaire des colonisateurs, il tente une réconciliation à travers sa propre expérience. Si le propos est écologique, la teneur est littéraire. De la nation wendate à Maria Chapdelaine en passant par les films de Pierre Perrault et les toiles de Suzor-Coté, l’auteur compose une mosaïque inclusive, à l’image du monde qu’il nous faut repenser. Il en résulte un essai intimiste et lumineux qui tente de reboiser en quelque sorte notre imaginaire collectif qui s’appauvrit sous l’effet du “présentisme”. Le ookpik nous invite à rêver mieux. »

Étaient finalistes dans cette catégorie Catherine Dussault Frenette pour Désirs féminins sous contrainte et Pierre Hébert pour Vie(s) d’Eugène Seers/Louis Dantin.

Les lauréats se voient octroyer une bourse de 4000$ et les finalistes, 1000$.

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