« Nous récompensons une femme écrivain qui a déjà derrière elle une carrière forte, et un livre qui sous une apparence d’être très simple pose une question très grave, celle du destin », a expliqué Didier Decoin, président de l’Académie Goncourt, dont les propos ont été rapportés par le média Livres Hebdo. « Je défendais depuis le début le roman de Brigitte Giraud et nous avons eu des discussions vives. Le roman d’Empoli est un excellent roman également, plus immédiat et actuel, mais moins romanesque, moins fascinant. Je suis toutefois extrêmement content qu’il ait eu le prix de l’Académie française, ce livre ne va pas s’arrêter là et va continuer de monter très haut », a-t-il ajouté, toujours cité par Livres Hebdo.
Le livre de Brigitte Giraud, qui fut également libraire, journaliste et traductrice, revient sur un épisode marquant de sa vie : la disparition de son compagnon, en 1999. « Vingt ans après la mort accidentelle de son mari Claude en moto, l’auteure replonge dans les journées qui ont précédé l’accident le 22 juin 1999. Elle se rappelle la perspective d’un déménagement, les devoirs familiaux, les joies et les tracas quotidiens », résume l’éditeur. L’épigraphe, signée Patrick Autréaux, qui ouvre le livre donne le ton avec justesse : « Écrire, c’est être mené à ce lieu qu’on voudrait éviter ».
Le jury de l’Académie Goncourt allait ainsi : Eric-Emmanuel Schmitt, Pascal Bruckner, Paule Constant, Patrick Rambaud, Tahar Ben Jelloun, Camille Laurens, Françoise Chandernagor, Philippe Claudel et Pierre Assouline, présidé par Didier Decoin.
