Après le Goncourt et le Renaudot, le jury du prix Femina a dévoilé le nom de son lauréat. Le romancier Sylvain Prudhomme repart avec la récompense pour son livre Par les routes (Gallimard), huitième roman de l’écrivain. Le bouquin met en scène un quadragénaire, uni à Marie, traductrice, et papa d’un garçon, Agustin, qui part fréquemment sur la route faire de l’auto-stop. Le fil narratif est mené par Sacha, un ancien camarade de route maintenant devenu auteur. Par hasard, il revoit son ami vingt ans plus tard, constatant qu’il a toujours cette envie de mouvement. Pendant que son ami sillonne les routes, Sacha fait de plus en plus connaissance avec sa compagne et son fils. Ce livre est présenté comme un puissant hommage à la liberté, rappelant qu’il y a une multitude de vies possibles et de chemins à emprunter.

« Il aimait les autoroutes. La glissade des autoroutes. L’impossibilité de faire marche arrière. Sur l’autoroute on ne se retourne jamais, il disait. Pas de place pour le repentir. On s’arrête le temps de franchir un péage, de refaire le plein. Et on repart. Marche avant, toujours. On avale l’espace. On le vainc. On le mange. »

Sylvain Prudhomme succède à Philippe Lançon qui avait remporté le Femina l’an dernier pour son récit Le lambeau (Gallimard).

Quant au Femina étranger, il a été décerné à l’Espagnol Manuel Vilas pour Ordesa (Du sous-sol), un livre traduit par Isabelle Gugnon. L’auteur, en deuil de ses parents, revient avec sensibilité sur son enfance sous formes de fragments poétiques.

Le Femina essai va à Emmanuelle Lambert pour Giono, furioso (Stock).

Un prix spécial a été octroyé à l’écrivaine irlandaise Edna O’Brien pour l’ensemble de son œuvre.

Photo : © Francesca Mantovani

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