Le Bureau des affaires poétiques dévoile ses lauréats

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Le Bureau des affaires poétiques dévoile ses lauréats
Le Bureau des affaires poétiques (BdAP) a dévoilé les lauréats des prix Geneviève-Amyot et Jean-Noël-Pontbriand. Une soirée de célébration devait avoir lieu en mars dernier, ce qui prendra plutôt la forme de partages sur la page Facebook de l’organisme.

Le prix Geneviève-Amyot est décerné au moyen d’un concours d’écriture où les candidats, ayant déjà publié ou non, doivent soumettre un texte poétique inédit. Cette année, quelque 300 poèmes ont été envoyés, qu’un jury, composé de Virginie Chaloux-Gendron, poète au Noroît, Simon Dumas, poète et représentant du BdAP et Patrick Bilodeau, libraire chez Pantoute, a pu lire de façon anonyme pour assurer l’impartialité.

Annie Landreville, la lauréate du prix Geneviève-Amyot 2020

Le premier prix, qui s’accompagne d’une bourse de 1000$, a été décerné à la poète Annie Landreville (Date de péremption, La Grenouillère) pour son poème intitulé « Sur la pointe des arbres ».

« Les os des bouleaux blancs
fractures ouvertes
sortent des rangs
entre les épinettes debout
comme des pierres tombales

je lave leurs ombres
avec ma langue de neige mouillée »

Le deuxième prix a été remis à Tom Morro pour son poème « Diorama », tandis que la troisième place est occupée par Emmanuelle Tremblay (Mesurer les combles, Du Noroît) et son texte « L’enfance à cinq cennes ». Trois mentions ont aussi été attribuées, dans l’ordre à Rosalie Trudel (L’ondée, Du Noroît), à Maud Evelyne et à Marie-Hélène Montpetit (Le cœur sauvage de mon nom, Triptyque).

Le prix Jean-Noël-Pontbriand, remis en collaboration avec l’Université Laval, désire pour sa part reconnaître l’apport important d’un auteur confirmé (mi-carrière à carrière). Le jury était composé d’Isabelle Forest, lauréate 2019, de Vincent Lambert, poète et représentant de l’Université Laval et d’Alix Paré-Vallerand, poète et représentante du BdAP. Le lauréat de l’édition 2020 est Louis-Karl Picard-Sioui, auteur mais aussi historien, anthropologue, performeur et commissaire en arts visuels. Il prend une part active dans la diffusion de la culture et des arts autochtones depuis quinze ans en étant entre autres coordonnateur du Salon du livre des Premières Nations et en créant avec Daniel Sioui et Cassandre Sioui l’organisme Kwahiatonhk! qui veille à la promotion des littératures autochtones et dont il est actuellement le directeur.

C’est en février 2011 qu’il publie Au pied de mon orgueil (Mémoire d’encrier), un premier recueil de poésie. Suivront en 2012 De la paix en jachère (Hannenorak) et Les grandes absences (Mémoire d’encrier) en 2013. Il fait paraître en 2017 un recueil de nouvelles, Chroniques de Kitchike : la grande débarque (Hannenorak), qui sera adapté pour la scène sous le titre Bienvenue à Kitchike.

Son plus récent livre est le recueil poétique Les visages de la terre paru aux éditions Hannenorak en septembre dernier.

« notre unique richesse

la multitude des aurores

dans le rire profond

de leurs yeux »

Photo de Louis-Karl Picard-Sioui : © Hélène Bouffard

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