Il est le troisième livre de poésie de l’auteure, après Chasse aux corneilles (2014) et Amélia (2016), ce dernier ayant déjà été finaliste au prix Émile-Nelligan. Dans Elle des chambres, les thèmes de l’inceste et du viol sont prononcés, donnant à chacun des mots une force poignante. « si je vous montre / toutes les guerres en dessous // quelqu’un viendra-t-il // je dis bien /quelqu’un voudra-t-il me mettre au monde? »
« L’écriture de ce recueil est d’une troublante lucidité. »
Le jury, composé cette année de Jonathan Lamy et de France Mongeau et présidé par Gérald Gaudet, ont exprimé à propos du recueil de Veilleux : « La poète élargit son regard en prenant sur elle la douleur de nombreuses filles et femmes, la violence qu’on leur a faite. Elle déplie les images en laissant parler cette violence, ce qu’elle a fait au corps. L’écriture de ce recueil est d’une troublante lucidité. On y pose dès les premières pages cette question essentielle : quelqu’un voudra-t-il me mettre au monde? »
Laurence Veilleux est une poète rimouskoise. En plus de ses trois recueils de poésie, elle a participé aux collectifs Femmes rapaillées (Mémoire d’encrier, 2016) et Ce qui existe entre nous (Éditions du Passage, 2018) et prêté sa plume à quelques revues. Elle a remporté le prix Félix-Antoine Savard en 2019 pour sa suite poétique « À l’heure du petit bain » parue dans le numéro 173 de la revue Estuaire. Elle est rédactrice adjointe du cahier « Champ libre » du journal Le Mouton noir et est libraire à la Librairie Boutique Vénus.
Photo : Librairie Boutique Vénus