Parmi les trois finalistes en lice, le prix de poésie Émile-Nelligan, remis à un ou une poète de 35 ans ou moins pour un recueil paru dans la dernière année, est allé à Laurence Veilleux pour son livre Elle des chambres, paru chez Poètes de brousse en avril 2019.

Il est le troisième livre de poésie de l’auteure, après Chasse aux corneilles (2014) et Amélia (2016), ce dernier ayant déjà été finaliste au prix Émile-Nelligan. Dans Elle des chambres, les thèmes de l’inceste et du viol sont prononcés, donnant à chacun des mots une force poignante. « si  je vous montre / toutes les guerres en dessous // quelqu’un viendra-t-il // je dis bien /quelqu’un voudra-t-il me mettre au monde? »

« L’écriture de ce recueil est d’une troublante lucidité. »

Le jury, composé cette année de Jonathan Lamy et de France Mongeau et présidé par Gérald Gaudet, ont exprimé à propos du recueil de Veilleux : « La poète élargit son regard en prenant sur elle la douleur de nombreuses filles et femmes, la violence qu’on leur a faite. Elle déplie les images en laissant parler cette violence, ce qu’elle a fait au corps. L’écriture de ce recueil est d’une troublante lucidité. On y pose dès les premières pages cette question essentielle : quelqu’un voudra-t-il me mettre au monde? »

Laurence Veilleux est une poète rimouskoise. En plus de ses trois recueils de poésie, elle a participé aux collectifs Femmes rapaillées (Mémoire d’encrier, 2016) et Ce qui existe entre nous (Éditions du Passage, 2018) et prêté sa plume à quelques revues. Elle a remporté le prix Félix-Antoine Savard en 2019 pour sa suite poétique « À l’heure du petit bain » parue dans le numéro 173 de la revue Estuaire. Elle est rédactrice adjointe du cahier « Champ libre » du journal Le Mouton noir et est libraire à la Librairie Boutique Vénus.

Photo : Librairie Boutique Vénus

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