Le printemps foisonne de plusieurs prix littéraires, octroyés ici et là, par des organismes qui ont à cœur la langue et la culture autant que les auteurs et autrices qui œuvrent à faire rayonner celles-ci.

Fondé en 1957 par le Conseil de la vie française en Amérique, le prix Champlain souhaite soutenir et promouvoir l’ensemble de la francophonie au Canada, favorisant les échanges entre les communautés québécoises, acadiennes et tous les autres milieux où le français a cours. En récompensant des ouvrages littéraires issus de partout au pays, il souligne ainsi la vitalité et la qualité de la langue des différentes cultures francophones. Depuis 2016, le prix Champlain est sous la gouverne du Regroupement des éditeurs franco-canadiens (REFC) en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques et la Maison de la littérature avec le soutien financier du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes.

C’est lors d’un 5 à 7, à Ottawa, que les finalistes des deux catégories, soit adulte et jeunesse, ont été salués et les lauréats, annoncés.

C’est Robert Marinier, pour sa pièce de théâtre Un conte de l’apocalypse, publiée chez Prise de parole, qui remporte la mise. Alors que sa pièce a été montée en 2020, l’auteur ne cache pas qu’il aimerait bien voir sa pièce jouée de nouveau. Telle une fable à l’humour grinçant, la pièce met en scène la fin du monde dans un futur rapproché où les catastrophes s’accumulent. Un homme, persuadé d’être dans une pièce de théâtre, se détache des événements, mais la réalité le rattrapera bien vite. Rappelons qu’Un conte de l’apocalypse a remporté l’année dernière le prix littéraire Trillium. Robert Marinier se voit remettre une bourse de 3000$ ainsi qu’une résidence d’un mois à la Maison de la littérature, à Québec.

Les deux autres finalistes étaient Sarah Marylou Brideau pour son livre Les vents de Memramcook, publié chez Perce-Neige et Gilles Latour pour son recueil de poésie Feux du naufrage, paru chez L’Interligne, pour lequel il est également en lice pour le prix Trillium 2023.

En jeunesse, le prix Champlain a été remis à Audrey Long et Jean-Luc Trudel, pour leur livre Tommy Tempête, publié chez Bouton d’or Acadie. Audrey Long y raconte l’histoire de son fils Tommy, dont le trouble du spectre de l’autisme ne lui a pas facilité les choses lors de sa première journée à la maternelle… parler et se faire comprendre auprès de ses camarades avec le langage des signes n’est pas simple! L’album, illustré par Jean-Luc Trudel, est teinté d’une grande sensibilité autant que d’humour. L’autrice et l’illustrateur se partageront une bourse de 3000$. Rappelons que l’album était aussi finaliste pour le prix Peuplier.

Les deux autres finalistes de la catégorie jeunesse étaient Hélène Koscielniak pour Mégane et Mathis, publié aux Éditions David dans la collection « 14/18 » et Elena Martinez et Daniela Zekina pour C pour cirque, paru chez Bouton d’or Acadie.

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