Le prix SNCF du polar a atteint sa maturité. Depuis dix-huit ans cette année, les lecteurs sont invités à choisir le meilleur du polar. Au commencement, le roman en grand format était privilégié, mais en 2014 le format poche a été préféré puisqu’il concorde davantage aux habitudes du lecteur-voyageur. Car pour ceux et celles qui l’ignorent, la SNCF est la Société nationale des chemins de fer français. Le polar et le train possèdent en effet un rapport très intime qui s’est imprimé dans la psyché collective. L’occasion était belle de créer ce prix auquel 44 000 lecteurs ont usé de leur droit de vote en 2018.

C’est l’Espagnol Víctor del Árbol qui a été déclaré gagnant le 18 juin dernier pour son roman Toutes les vagues de l’océan paru chez Babel noir, la collection de polar poche des éditions Actes Sud, en janvier 2017. Il avait aussi obtenu le Grand Prix de littérature policière en 2015 avec le grand format original. « C’est le voyage de Gonzalo, un avocat de 40 ans qui doit redécouvrir qui est son père qu’il voyait comme un héros et qui finit par être un personnage de chair et d’os », comme l’explique l’auteur dans une vidéo diffusée sur le site de l’éditeur. Un voyage qui fera traverser le personnage dans le temps puisqu’il sera question de toute la première moitié du 20e siècle, de la Guerre Civile espagnole, de la Révolution russe, de la Seconde Guerre mondiale. Il sera amené dans les contrées de l’Europe depuis la Sibérie des années 30 jusqu’à Barcelone au début du 21e siècle.

En 2012, le prix a élargi ses horizons en ajoutant les catégories Bande dessinée et Court métrage. Bâtard de Max de Radiguès publié chez Casterman en juin 2017 a été élu comme meilleure BD. Il s’agit d’une autre histoire de filiation puisqu’ici mère et fils réussissent l’exploit de participer à l’opération de cinquante-deux vols à main armée en même temps dans la même ville.

Dans la catégorie Court métrage, Speed dating, de Daniel Brunet et Nicolas Douste (AS&M Prod) a remporté la palme.

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