Le 23 octobre dernier, l’Académie des lettres du Québec a décerné à la Maison des écrivains à Montréal ses quatre prix annuels remis par les pairs.

Elle a choisi de remettre le prix Ringuet (roman) à Stéfanie Clermont pour Le jeu de la musique (Le Quartanier), livre déjà récompensé par le prix Adrienne-Choquette et par le Prix du CALQ de la relève à Montréal. Le jury était présidé par Monique Proulx et était composé de Jacques Allard et de France Théoret.

Le prix Alain-Grandbois (poésie), présidé par Martine Audet et composé de Denise Desautels et de Jean-Paul Daoust, a été remis à Catherine Lalonde pour La dévoration des fées (Le Quartanier). Ce titre est aussi finaliste pour le Prix littéraire du Gouverneur général.

Le prix Marcel-Dubé (théâtre) a quant à lui été décerné à Steve Gagnon pour OS : la montagne blanche (L’instant même). La pièce est également finaliste pour le Prix littéraire du Gouverneur général. Michel Marc Bouchard était le président du jury et les membres étaient Lorraine Camerlain et Carole Fréchette.

Enfin, le prix Victor-Barbeau (essai) a été remis à Serge Bouchard et à Marie-Christine Lévesque pour Le peuple rieur : hommage à mes amis innus (Lux). Le jury était présidé par Lise Bissonnette et était composé de Jean-Claude Corbeil et Georges Leroux.

Sur Le jeu de la musique de Stéfanie Clermont : « Œuvre romanesque prenant les traits d’un recueil de nouvelles, Le jeu de la musique s’impose par sa construction solide et habile, ses personnages riches et vrais et un style assurément maîtrisé. » -Denis Gamache, librairie Au Carrefour (Saint-Jean-sur-Richelieu)

Sur La dévoration des fées de Catherine Lalonde : « La poète, dans son quatrième livre, évoque sous forme d’un conte désenchanté et métaphorique le devenir femme. […] La dévoration des fées est ainsi le récit d’une jeune fille qui, n’ayant rien pour elle au départ, ne trouvera que la force de vivre dans les fondations de sa lignée. » -Victor Caron-Veilleux, librairie Livres en tête (Montmagny)

Extrait d’OS : la montagne blanche de Steve Gagnon :

« même je suis fâché contre toi parce que ça fait des mois que tes jours sont comptés
mais que tu décides de partir au milieu de novembre quand tu sais comment l’hiver est long
comment la noirceur d’après-midi me prend à la gorge
comment je passe six mois allongé
à respirer à moitié
maman
je suis clairement pas le premier chat abandonné en ville
mais mes cris sont tellement forts
on dirait que tous les autres pleurent avec moi »

Sur Le peuple rieur : hommage à mes amis innus de Serge Bouchard et de Marie-Christine Lévesque : « Alternant entre le récit anecdotique et la vulgarisation historique, l’anthropologue offre une plongée intime au cœur d’une nation de laquelle tout Québécois gagne à apprendre, ne serait-ce que par sa résistance à l’américanisation, son respect de la régénération naturelle ou encore de la proximité entre sa langue et sa culture… » -Marie-Hélène Nadeau, librairie Poirier (Trois-Rivières)

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