L’Association canadienne d’études du travail et du syndicalisme (ACETS) a remis le prix Leo Panitch à Karen Messing pour son livre Bent out of Shape : Shame, Solidarity and Women’s Bodies at Work, publié chez BTL Books, dont la traduction, assurée par Geneviève Boulanger, est parue chez Écosociété sous le titre Le deuxième corps : Femmes au travail, de la honte à la solidarité.

Karen Messing, ergonome et généticienne reconnue mondialement, est professeure émérite du Département des sciences biologiques. Ses recherches portent sur les différences biologiques entre les femmes et les hommes et comment celles-ci sont prises en considération dans les milieux de travail. Dans son livre, elle constate que les conditions de travail des femmes sont encore négligées et propose aux femmes travaillant dans différentes sphères le résultat de ses recherches afin de mieux les outiller pour se prémunir de leurs droits et se protéger. Karen Messing n’en est pas à son premier ouvrage sur le sujet. Entre autres, elle a écrit La santé des travailleuses : La science est-elle aveugle? chez Remue-ménage et Les souffrances invisibles : Pour une science du travail à l’écoute des gens, chez Écosociété.

Lauréate de plusieurs prix, dont le prix Jacques-Rousseau en recherches interdisciplinaires en 1993, le Prix du Gouverneur général en 2009 et en 2014, le William P. Yant Award de l’American Industrial Association, Karen Messing a consacré sa vie à l’étude de la santé en milieu de travail. Elle ajoute à son tableau le prix Leo Panitch cette année, octroyé par l’ACETS, une association professionnelle destinée aux chercheurs et chercheuses qui étudient et analysent les enjeux du travail et du syndicalisme, ainsi qu’aux conditions de travail des travailleurs et des travailleuses.

Photo : © Miguel Tremblay

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