Joseph Andras remporte le Goncourt du premier roman

0
Publicité

Voilà un Goncourt du premier roman qu’on n’attendait pas! C’est que, pour la petite histoire, il faut savoir que le récipiendaire 2016, Joseph Andras, n’était pas dans la liste préliminaire. Alors imaginez la stupéfaction de voir cet auteur l’emporter devant Catherine Poulain, Olivier Bourdeault, Loulou Robert et Sarah Léon! La raison est pourtant fort simple : au moment d’annoncer les finalistes, début avril, les jurés n’avaient tout simplement pas encore lu ce livre. C’est Philippe Claudel qui en fut charmé et qui le proposa à ses collègues. La fin est celle qu’on connaît : Joseph Andras remporte le Goncourt du premier roman 2016 pour son roman De nos frères blessés, succédant ainsi à Kamel Daoud (Meursault contre-enquête).

C’est avec une plume dont tous saluent la maturité qu’il signe ce roman qui trace le parcours du militant Fernant Iveton, seul Européen exécuté lors de la guerre d’Algérie. À la fois plaidoyer contre la peine de mort et hommage au disparu, De nos frères blessés parle d’engagement autant que de justice. Le livre paraîtra au Québec le 7 juin prochain, en version papier, alors qu’il est déjà disponible en format numérique ici.

Pour télécharger un extrait, c’est par ici

Résumé de l’éditeur :

« Alger, 1956. Fernand Iveton a trente ans quand il pose une bombe dans son usine. Ouvrier indépendantiste, il a choisi un local à l’écart des ateliers pour cet acte symbolique : il s’agit de marquer les esprits, pas les corps. Il est arrêté avant que l’engin n’explose, n’a tué ni blessé personne, n’est coupable que d’une intention de sabotage, le voilà pourtant condamné à la peine capitale.

Si le roman relate l’interrogatoire, la détention, le procès d’Iveton, il évoque également l’enfance de Fernand dans son pays, l’Algérie, et s’attarde sur sa rencontre avec celle qu’il épousa. Car avant d’être le héros ou le terroriste que l’opinion publique verra en lui, Fernand fut simplement un homme, un idéaliste qui aima sa terre, sa femme, ses amis, la vie – et la liberté, qu’il espéra pour tous les frères humains.

Quand la Justice s’est montrée indigne, la littérature peut demander réparation. Lyrique et habité, Joseph Andras questionne les angles morts du récit national et signe un fulgurant exercice d’admiration. »

Publicité